Il y a 26 ans, Michel Sardou évoquait l'épreuve du "Bac G"

Par Thierry Cadet
Le 18 juin 2018
4 mins
Il y a 26 ans, Michel Sardou évoquait l'épreuve du "Bac G"
Crédit photo : capture d'écran

753 148 candidats sont inscrits au bac 2018, dont les épreuves écrites débutent ce lundi à 8h00, avec l’épreuve de philosophie. Un nombre record, en hausse de 5 % par rapport à l’an dernier. Si on y ajoute les élèves de première, qui composeront lundi à partir de 14h00 lors de l’épreuve anticipée de français, les postulants sont 1,29 million, soit 40 000 de plus que l’an dernier.

En 1992, « Le bac G » est le dix-neuvième album studio de Michel SARDOU. Paru à l’origine sous un simple titre éponyme, on lui attribue le titre « Le bac G » car c’est la première chanson choisie en qualité de single. Les paroles ont été écrites par Michel SARDOU, qui en compose également la musique avec Jean-Pierre BOURTAYRE. Avec son texte inspiré de l’éditorial de Louis PAUWELS intitulé « Lettre à l’être« , et paru dans « Le Figaro Magazine » (l’éditorialiste y décrivait son regret de ne pas avoir répondu à la lettre d’un jeune qui se demandait « faut-il désespérer ?« ), la chanson devient très vite un tube de plus pour le chanteur engagé. Entrée 41ème du Top 50 le 18 avril 1992, elle pointera 15ème des meilleures ventes de 45 tours en France, le 16 mai.

Parmi les détails, un couplet suscite la polémique. Portant sur le système scolaire français, il pose un regard dépréciatif sur la qualité de la filière technologique proposée dans l’enseignement secondaire depuis 1968 (« Vous passiez un bac G, un bac à bon marché, dans un lycée poubelle, l’ouverture habituelle des horizons bouchés« ). A la différence du bac professionnel qui prépare davantage à l’emploi immédiat, le bac technologique prépare pourtant à la poursuite d’études, essentiellement vers des études de cadres techniques, mais ont également accès aux formations d’ingénieurs, aux classes préparatoires ou au diplômes de technologie (DUT, DEUST etc.). A partir de 1992, le bac G devient bac STT, puis bac ST2S et bac STMG à partir de 2013.

Des parents d’élèves, des enseignants, des proviseurs ainsi que des hommes politiques réagissent. Le secrétaire d’état à l’enseignement technique, Jacques GUYARD, défend le bac G, qu’il qualifie de « bon bac« . Le ministre de l’éducation nationale Lionel JOSPIN va même jusqu’à déclarer qu’il se refuse à discuter avec un « saltimbanque« , terme que le chanteur qualifiera de « titre de noblesse« .

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

Si vous êtes fans de Michel SARDOU, sachez qu’un nouveau livre se prépare. Un livre de Bastien KOSSEK, né d’une frustration. « Du haut de mes vingt-six ans, mon rêve est de concevoir un projet autour de Michel SARDOU. D’apporter ma – minuscule et modeste – pierre à l’immense édifice qu’il bâtit depuis plus de cinquante ans. Très vite, l’idée d’un livre — au contenu singulier et nouveau — m’est venue… » confie-t-il (voir sur ce lien).

Par Thierry Cadet