Que devient Véronique RIVIÈRE ?

Par Thierry Cadet
Le 15 février 2016
4 mins
Que devient Véronique RIVIÈRE ?
Crédit photo : affiche des concerts de Véronique Rivière

Véronique RIVIÈRE a toujours eu un public fidèle en dépit d’une certaine absence médiatique, évidemment dû à ses trois succès d’estime au carrefour des années 80 et 90 : « Capitaine« , « Tout court » et « Michaël ». C’est à Pluvigner que la chanteuse remontera sur scène le 21 février prochain. Son sixième et dernier album réalisé par Michel HAUMONT « Aquatinte« , est par ailleurs toujours disponible. « J’aime Véronique RIVIÈRE parce que, quand elle chante, je sais que c’est à moi et à moi seul qu’elle s’adresse de sa voix chaude et je suis persuadé que ça va vous faire la même chose » déclarait Laurent RUQUIER, qui avait remis le pied à l’étrier de la chanteuse il y a sept ans en lui proposant le premier rôle de sa comédie musicale « Je m’voyais déjà » (remplaçant Diane TELL au… pied levé).

« A cette époque, les choses se sont trop vite emballées. Toujours cette histoire de liberté. Je n’avais plus de temps pour moi, j’étais en pleins problèmes sentimentaux et on me demandait d’écrire et d’écrire… Il aurait fallu que je fasse un break ; personne ne l’a compris ou n’a eu envie de l’entendre. Moralité, j’ai sorti ensuite en 1992, « Mojave« , l’album le plus sinistre qui soit. Je ne peux plus le réécouter, à part « Michaël », qui a été écrit avant cette période de déprime intense » confie la chanteuse à Mathieu ROSAZ.

« J’ai toujours été une trouillarde, j’ai toujours eu peur de tout et surtout de perdre les gens que j’aime. C’est une peur terrible car non seulement on fait attention à soi mais on fait aussi très attention aux autres. Ça peut être insupportable pour les autres. Mais depuis que je suis revenue à la scène en 2009 dans le spectacle de Laurent RUQUIER d’après les chansons de Charles AZNAVOUR, et qu’il y a parallèlement dans ma vie ce petit centre équestre, j’ai toujours peur mais quand je regarde le public, je le regarde comme un troupeau de poneys (rires). Ça peut paraître idiot mais les poneys ont peur de nous si on leur en impose un peu. Si vous les laissez faire ils vous marchent dessus. Sinon ils s’arrêtent. Et cela m’a servi. Les gens, c’est comme un troupeau. Si vous les gérez un peu, ils vous écoutent !« .

En effet, durant les années 2000, Véronique RIVIÈRE a monté un centre équestre, avec une amie, dans le sud-est de la France. « Moi j’étais une chanteuse en déroute, j’avais cette petite maison avec un hectare de terre et ma route a croisé à ce moment-là celle d’une amie monitrice qui avait quelques chevaux mais plus d’endroit où les mettre. Elle m’a demandé si elle pouvait les mettre sur mon terrain, j’ai dit bien sûr et quelques jours plus tard des clients sont passés en nous demandant s’ils pouvaient faire une promenade. Cette amie qui ne pensait pas monter son activité là m’a dit : « si on essayait ! ». Moi je n’avais pas de travail et j’ai dit : « si j’apprenais… ». On est parti dans cette histoire et maintenant c’est une petite entreprise qui fonctionne avec une trentaine de chevaux et poneys » poursuit-elle.

Thierry Cadet