François CORBIER : "Je deviens ce que les médias ont fait de moi, c'est-à-dire rien"

Par Thierry Cadet
Le 30 septembre 2016
4 mins
François CORBIER : "Je deviens ce que les médias ont fait de moi, c'est-à-dire rien"
Crédit photo : Facebook officiel

L’an dernier, six ans après son prédécesseur « Presque parfait » paru en 2009, François CORBIER, l’ex-trublion du PAF, dévoilait « Vieux lion« , son nouvel album composé de treize chansons inédites (voir sur ce lien). Malgré tout, c’est toujours et encore pour évoquer sa période « Récré A2 » et « Club Dorothée », qui suscitent la nostalgie chez toute une génération, que les médias l’invitent. « Ce que je deviens, je deviens ce que les médias ont fait de moi, c’est-à-dire rien. J’ai quitté les émissions de télévision en 97, j’aime beaucoup Europe 1, vous m’avez invité combien de fois (sourire) ? Mais je ne suis pas le seul, tous mes collègues c’est pratiquement la même chose, et puis des tas de chanteurs qui ont été des gens connus, qui ont vendu beaucoup de disques, si on ne les invite plus nulle part, qu’est-ce qu’ils deviennent ? Ils deviennent rien …/… Sans doute qu’on doit sentir mauvais, peut-être aussi qu’on nous a trop vus, ça c’est possible… » confie François CORBIER à nos confrères d’Europe 1.

François CORBIER qui, par ailleurs, poursuit son métier – certes, , mais régulièrement sur les routes à la rencontre de son public (voir toutes les prochaines dates sur ce lien), évoque aussi le décalage entre son image télévisuelle, notamment aux yeux des enfants, et sa profonde personnalité. « Mon camarade CABU qui a été assassiné. Il venait à la télévision, il faisait des dessins pour les enfants, c’était formidable, et puis à côté de ça, il était à « Charlie hebdo », dans « Hara-Kiri » et il disait des horreurs. Et bah moi c’est la même chose. C’est-à-dire que je faisais l’andouille, le gentil, le mignon, et puis quand je rentrais chez moi, j’avais envie d’écrire une bêtise, j’écrivais une bêtise, et puis la chantait. Mais ailleurs« .

Avant de poursuivre, ému, sur l’attentat contre « Charlie hebdo » qui a donc coûté la vie à son ami CABU, en janvier 2015. « L’attentat contre « Charlie hebdo » c’est dégueulasse, c’est une horreur. Ce qui est terrible, c’est qu’on n’est pas sorti de l’auberge et que ça va continuer… Et les élus : « c’est pas moi ! C’est l’autre ! », c’est des horreurs ces gens-là et ils nous dirigent, on les as mis au pouvoir. Vous vous rendez compte ce qui s’est passé à Nice… Comment un maire ou un élu… le truc vient de se produire et la première chose qu’il dit : « c’est pas moi, c’est le gouvernement ! ». Mais enfin, il va bien cet homme-là ? Et il va être réélu et il va faire une carrière, il sera peut-être un jour Président de la République ? Mais enfin moi j’ai honte de vivre avec des gens comme ça…« .

Thierry Cadet