"Hit Parade" annule toute sa tournée

Par Thierry Cadet
Le 23 mai 2017
3 mins

Ça devait être l’évènement de l’année. En janvier dernier, un spectacle d’un nouveau genre a été proposé sur la scène du Palais des Congrès de Paris : « Hit Parade« . Un show mettant en scène nos chères idoles trop tôt disparues, de Sacha DISTEL à Mike BRANT, en passant par Claude FRANÇOIS ou DALIDA. Les nouvelles technologies offrent à présent la possibilité de monter un spectacle musical basé sur des hologrammes (qui sera joué en live avec de vrais musiciens sur scène, une douzaine de danseuses et danseurs bien réels eux aussi) : des images en relief qui apparaissent en trois dimensions, en pleine scène, et en taille réelle ! Sur une idée du producteur David MICHEL, une mise en scène de Grégory ANTOINE, et des chorégraphies de Cécile CHADUTEAU, « Hit Parade » plongeait les spectateurs au cœur des années 70 autour de l’histoire originale de quatre protagonistes : Daniel, Marie, Oscar et Gégé. « Un budget colossal, des mois de travail pour des dizaines, voire des centaines de personnes… Tout ça pour qu’une montagne digne de FERRAT accouche d’une souris même pas au niveau de la Minnie de SALVADOR » écrivait pourtant nos confrères de « Platine ».

Les critiques n’ont pas convaincues, et les spectateurs n’ont pas suivi. Le spectacle a divisé le grand public et les avis ont été très contrastés, notamment sur les hologrammes, trop petits, en fond de scène, sans traits et flous pour les spectateurs. La tournée qui devait débuter ce soir, est désormais annulée (la page Facebook officielle du spectacle a été supprimée…). « Très peu d’applaudissements, pas de standing ovation, des gens qui partent avant la fin… On a vraiment l’impression que l’équipe a attendu de régler les (nombreux) problèmes techniques (au point de ne plus avoir de vrais hologrammes mais un film sur écran) pour écrire une histoire autour. Et c’est d’avantage là que le bât blesse… Et beaucoup de choses ne marchent pas toujours (le soir de la première : le play-back est décalé durant toute la première partie, la chemise que CLOCLO jette dans le public disparait dans les cintres sans jamais atterrir dans le public, contrairement à la veille…). Contrairement au vieil adage, les chiens aboient et la caravane finit par caler » poursuit le magazine.

Thierry Cadet