Boby LAPOINTE

Robert, Jean-François, Joseph, Pascal LAPOINTE, plus connu sous le pseudo de Boby LAPOINTE est né le 16 avril 1922 à Pézenas et décédé le 29 juin 1972.

Après une scolarité plutôt bonne, où il découvre également son côté fantasque et farceur, Boby LAPOINTE ne rêve que d’une chose voler. Et oui dans sa tête, il se voit déjà pilote d’avion, et après l’obtention du baccalauréat, il tente sa chance dans les plus grandes écoles.

A 20 ans, Boby LAPOINTE décide finalement de quitter le monde des études et est envoyé en Autriche en 1943 pour le Service de Travail Obligatoire, instauré sous l’occupation, mais la même année, Boby LAPOINTE décide de s’évader, et vit sous différents noms d’emprunts pour retrouver sa terre natale, avant de devenir scaphandrier au port de La Ciotat.

C’est à cette époque, que son amour de la langue Française se développe encore plus et compose alors des chansons tout en calembours, jeux de mots et contrepèteries. Malheureusement, personne ne souhaite chanter ses titres et même LES FRÈRES JACQUES qu’il rencontre déclinent sa proposition.

En 1946, Boby LAPOINTE épouse Colette MACLAUD, et monte à Paris, où il ouvre un commerce de layettes qui ne fonctionnera pas, et entrainera la fin du couple.
Boby LAPOINTE doit donc trouver un travail et devient alors installateur d’antennes de télévision, sans arrêter l’écriture. Finalement il faudra attendre 10 ans pour que sa carrière musicale prend enfin de l’importance grâce à BOURVIL et Gilles GRANGIER qui choisissent le titre « Aragon et Castille » pour un passage musical où BOURVIL chante, dans le film « Poisson d’avril ».

Après cette expérience, Boby LAPOINTE monte sur scène au Cheval D’Or, où il y croise Anne SYLVESTRE, Raymond DEVOS, Ricet BARRIER et Georges BRASSENS. Il devient ainsi l’attraction principale du cabaret et attire l’attention du réalisateur François TRUFFAUT qui décide de le faire jouer avec Charles AZNAVOUR. Sur le tournage Boby LAPOINTE rencontre Philippe WEIL et celui-ci l’engage aux Trois Baudets.

En 1960 et 1961, Boby LAPOINTE enregistre deux disques avec notamment les chansons « Marcelle », « Le Poisson fa », « Bobo Léon », « Aragon et Castille », et le succès est au rendez vous.

Le succès se poursuit grâce aux titres « L’Hélicon », « Ta Katie t’a quitté », « Saucisson de cheval », « Comprend qui peut », « Méli-mélodie », « Le Tube de toilette », « La Maman des poissons ».

La suite des années 60 ne sera pas des plus glorieuses. Malgré l’enchainement des tournées avec son ami Georges BRASSENS, Boby LAPOINTE tente d’ouvrir un café concert, qui fera rapidement faillite. Lucien MORISSE alors directeur des programmes d’Europe 1, décide de l’engager, mais ces titres ne cadrent plus avec la période Yéyé en plein essor, et c’est pourquoi Boby LAPOINTE reprend le chemin du cinéma, et joue pour Claude SAUTET. Finalement c’est Joe DASSIN qui le poussera à revenir en musique en devenant son producteur, et en tournant à ses côtés.

En 1968, Boby LAPOINTE invente le système bibi-binaire, système de numération qui préfigure une voie que suivra l’évolution de l’informatique. Ce système sera publié en 1970 dans le livre « Les Cerveaux non humains, introduction à l’Informatique (S.G.P.P.) », de Jean-Claude QUINIOU, Jean-Marc FONT, Gérard VERROUST, Philippe et Claudine MARENCO.

Atteint d’un cancer, Boby LAPOINTE meurt à cinquante ans, en 1972, à Pézenas où il est enterré.