ANÉMONE : "Johnny, il a fait quoi ? Voter à droite et fuir le fisc"
ANÉMONE, la comédienne révélée au grand public en 1979 grâce à la pièce de théâtre d'abord "Le père-Noël est une ordure", puis au film trois ans après, l'éternelle Thérèse, revient pour nos confrères du "Parisien" sur l'hommage populaire rendu au début du mois à Johnny HALLYDAY, suite à sa disparition. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne le comprend pas. "Johnny, il a fait quoi ? A part se déguiser et mentir ? Voter à droite et fuir le fisc ? Il n'a fait que se marier. C'était un pantin médiatique" balance-t-elle. "On vient de faire Jean D'ORMESSON et Johnny HALLYDAY. Marc LÉVY devrait être le prochain. Je suis un peu désillusionnée, assez déprimée. Ça va aller de pire en pire, il n'y a plus d'eau, les sols crèvent, on va sûrement avoir des épidémies, des famines, une guerre nucléaire…", prédit-elle.
La comédienne, actuellement sur la scène du Palais des Glaces de Paris dans la pièce "Les nœuds au mouchoir" (dans laquelle elle interprète le rôle principal, celui d'une vieille dame atteinte de la maladie d'Alzheimer), raccrochera le 31 décembre prochain, à l'âge de 67 ans. "J'avais décidé d'être artiste, pas vendeuse de films ni de pièces de théâtre. Je vais retourner buller au Portugal, j'ai toujours adoré ne rien foutre. La promotion me fait chier, tout comme le fait de signer des autographes. C'est devenu fou, j'avais 32 ans et ça m'a fait chier. Etre populaire, c'est pénible. Qu'on me lâche le pull ! On me reconnaît encore, mais on va m'oublier avec le temps…".
Seules notes positives de l'interview, l'affection qu'ANÉMONE éprouve pour le métier d'actrice et la possibilité qu'elle revienne une ultime fois à la télévision ou au cinéma. Mais à une seule condition. "S'ils trouvent les financements pour "Les nœuds au mouchoir" pour la télévision ou le cinéma, j'irai, mais c'est tout. Mais du côté production, on se fade un paquet de crétins" renchérit-elle.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le succès du 45 tours de BASSLINE BOYS "On se calme !" (Top 7 en 1989), avec les phrases cultes de Christophe DECHAVANNE issues de l'émission "Ciel, mon mardi !", a donné des idées. En 1988, produit à partir des répliques du film "Le père-Noël est une ordure" à la sauce house, "C’est c’la oui !" cumulait les "Zézette épouse X !" et "Ça dépend, ça dépasse", qui s’enchaînaient sur un rythme endiablé. Un bon frissonnant à l'époque, qui n'intègrera pas le Top 50.
Thierry Cadet