CALOGERO condamné : plagiat ou coïncidence ?
En 2004, « Si seulement je pouvais lui manquer » est sur toutes les lèvres, un titre qui décrochera la Victoire de la Musique de la « Chanson de l’année » et s’imposera vite comme un morceau incontournable de l’artiste. Seulement voilà, le compositeur Laurent FERIOL ne l’entendait pas de cette oreille, et la justice vient de lui donner raison. Ce dernier avait accusé CALOGERO de s’être inspiré de son titre « Les chansons d’artistes« , écrit en 2001 pour LA TROUPE DES ANNÉES BOUM et enregistré auprès de la Sacem, pour composer son tube. « Les refrains des deux œuvres présentent d’importantes similitudes, de l’ordre de 63% de notes communes » a noté le tribunal qui retient aussi l’antériorité de l’oeuvre du plaignant. Les couplets sont toutefois différents, le tribunal a donc retenu que « Si seulement je pouvais lui manquer » de CALOGERO reprend 15% de la composition des « Chansons d’artistes » de Laurent FERIOL. « Il n’y a aucune possibilité que CALOGERO ait pu connaître cette chanson avant de composer la sienne » se défend Maître Simon TAHAR, l’avocat de l’ex-CHARTS, soulignant que « Les chansons d’artistes » n’avait fait l’objet que d’une diffusion confidentielle.
Quoiqu’il en soit, ce ne sont pas moins de 80 000 euros que CALOGERO devra verser à Laurent FERIOL, comme déjà prévu en première instance le 16 mai 2014 par la Cour d’Appel. L’interprète d' »Un jour au mauvais endroit » avait alors fait appel de cette décision, évoquant un « combat pour l’honneur« . « Nous avons effectué des recherches qui ont révélé que le même départ du refrain se retrouve dans plusieurs œuvres antérieures » avait expliqué son avocat à l’AFP. « A supposer que le titre « Les chansons d’artistes » ait été créé antérieurement, il ne peut s’agir que d’une rencontre fortuite » rapportait-il sur Europe 1.
Thierry Cadet