Claire BALAVOINE : "Daniel en avait ras-le-bol à la fin de sa vie"

Par Thierry Cadet
Le 16 octobre 2014
3 mins
Claire BALAVOINE : "Daniel en avait ras-le-bol à la fin de sa vie"
Crédit photo : Visuel du livre de Claire Balavoine

Pour les amateurs de Daniel BALAVOINE, disparu tragiquement en 1986, un livre de sa sœur Claire BALAVOINE et Alain MAROUANI est en vente depuis le 15 octobre dernier. Sa sœur raconte avec passion et émotion le fulgurant parcours de ce rebelle au grand cœur, si protecteur, annoncent les Editions Flammarion. Passionné par l'automobile, il est aussi engagé et défend une jeunesse désorientée. Aux côtés de Thierry SABINE, il vient en aide aux pays africains et interpelle les politiques. Pour la première fois, Claire BALAVOINE nous offre en images l'intimité de ce chanteur indémodable qui nous a quitté bien trop tôt.

On en apprend aussi beaucoup, au delà du chanteur, sur la personnalité de l'homme qu'il était. Il ne supportait pas l’idolâtrie, les fans clubs. Il détestait qu’on le touche, qu’on l’interpelle. Il en avait ras-le-bol à la fin de sa vie. Il ne comprenait pas pourquoi les gens avaient besoin de lui pour se réaliser. Il évoquait même la possibilité d’arrêter de chanter, de passer à autre chose, son combat était sa vie. Il n’en a pas eu le temps confie sa soeur Claire. Le dernier album de Daniel BALAVOINE, "Sauver l'amour", porté par "L'Aziza" (n°1 au Top 50 quelques semaines après sa disparition) s'écoulera à 1 200 000 exemplaires et recevra en 1986 un honneur posthume : la Victoire de la Musique de l'"Album de l'année". Daniel BALAVOINE s'en ira à l'aube de ses 34 ans, et n'assistera jamais à la naissance de sa fille Joana, qui verra le jour le 1er juin 1986. C’est maman qui m’a appelée pour me l’apprendre. Il allait être 10 heures du matin, j’écoutais de la musique chez moi. J’ai immédiatement allumé ma radio sur Europe 1. Je n’arrivais pas à y croire, le journaliste était en larmes en annonçant sa mort. J’ai immédiatement rejoint maman qui hurlait de douleur quand je l’ai retrouvée. Elle voulait que je lui trouve du bois et une hache. Elle voulait fendre des bûches comme pendant la Seconde Guerre mondiale quand elle apprenait une mauvaise nouvelle. Elle voulait évacuer sa douleur. Puis on a accepté l’impensable : c’était son heure, Daniel devait partir ainsi. On ne s’est jamais dit si seulement si…

Thierry Cadet