Claude François, le premier soulman français ?

Par Quentin Boitel
Le 29 mai 2023
3 mins
Claude François, le premier soulman français ?
@INA

Depuis ses débuts en 1962, Claude François a toujours été friand de musique anglo-saxonne. Déjà, son premier succès, Belles, belles, belles était une adaptation du (Girls, Girls, Girls) Made To Love des Everly Brothers. Alors pour dénicher des nouveaux succès, le chanteur scrute les stations de radio américaines. Il découvre alors l’émergence de la soul aux États-Unis. Cette musique noire américaine prend de plus en plus une importance avec l’arrivée d’artistes comme Aretha Franklin, Ottis Redding, ou encore James Brown. Une nouvelle maison de disques s’installe alors à Détroit et a la volonté de produire des nouveaux artistes issus de cette culture, la Motown qui intéresse beaucoup Claude François.

Première adaptation, déjà un succès

Claude François, toujours à l’affût, entend en 1966 Reach Out I’ll Be There interprété par The Four Tops. Véritablement conquis par l’énergie de la chanson et par un son novateur, il tente alors d’importer cette musique en France. Il décide donc d’en faire une adaptation en français, et s’entoure pour cela de sa complice de toujours, Vline Buggy. Cela donne J’attendrai que Claude François interprète accompagné de ses Clodettes. Elles lui ont été inspirées par les danseuses qui accompagnaient Otis Redding à la télévision. En effet, là encore Claude François importe des éléments qui font le charme de la musique noire américaine.

Un François à Détroit

Claude François continue de piocher dans le catalogue de la Motown, mais il n’est pas pleinement satisfait de ses adaptations. Si la musique est bonne et que le succès est là, le chanteur trouve qu’il manque quelque chose : il manque le son de la Motown ! Pas de problèmes, il part donc en 1971 avec ses choristes aux États-Unis et enregistre son nouveau tube directement dans les studios de la Motown. Après avoir été adapté par Georges Aber sous le titre Moi je danse pour Sylvie Vartan, It’s The Same Old Song devient sous la plume de Colette Rivat, C’est la même chanson pour Claude François.

Ancrage de la Motown en France

Le succès de ces titres pousse la maison de disques américaine à distribuer ses disques en France sous le label « Tamla Motown ». Originaux et adaptations cohabitent ainsi et d’autres artistes français n’hésitent pas à s’inspirer de cette musique américaine pour leurs chansons. Claude François fini même d’enfoncer le clou (avec son marteau) avec l’adaptation de Stop! In The Name of Love par Eddy Marnay, Stop au nom de l’amour.

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