Découvrez l’interview rare de Jacques Brel
« La chanson n’est jamais qu’une maîtresse », c’est un document rare et exceptionnel que Melody vous propose de découvrir aujourd’hui. Entre deux concerts, une équipe de la télévision suisse a rencontré le grand Jacques Brel dans sa voiture. Découvrez les réflexions de ce monstre sacré de la chanson française !
Le Gospel, l’âme de Whitney
La première question de la journaliste ouvre la discussion avec une réflexion sur le métier de chanteur. En effet, à la remarque « c’est un cycle infernal (votre tournée) » Jacques Brel répond que le « cycle du sédentaire est infernal » pour lui. Une introduction marquée par la profonde passion du chanteur pour son métier, argumentant qu’il préfère les tournées à l’oisiveté.
Pour lui, les dates sont toutes différentes avec un public unique à chaque fois. De fait, selon Jacques Brel, il n’existe pas un public par artiste. Ce dernier le considère comme une masse ayant des appétences pour divers artistes, mais pas uniquement pour un unique chanteur.
Ainsi, devant le public, Brel a peur. Mais sa peur ne se traduit pas comme les autres artistes par le trac inévitable. Non, c’est avec une certaine pudeur que le chanteur confie avoir peur d’être de trop sur scène : « On défend sa peau sur scène (et) j’ai peur de déranger quand je suis sur scène ». Pourtant, Jacques Brel enchaîne les dates devant un public conquis et heureux de retrouver l’interprète de Madeleine.
Cette pudeur et cette modestie, Jacques Brel l’avait également pour sa culture et ses rapports aux autres. Pour lui, sa carrière de chanteur se résume à un rêve. Un rêve ou rien n’est sérieux, un rêve qui lui permet tous les jours d’apprendre : « Depuis 14 ans, j’ai l’impression d’être en Sorbonne, je continue mes études ; les gens que je raconte sont passionnants. »
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