Doris Day ("Que sera, sera") meurt à l'âge de 97 ans
L’inoubliable interprète de la chanson « Que sera, sera » pour Alfred HITCHCOCK, est morte à l’âge de 97 ans, annonce ce lundi sa fondation, la Doris Day Animal Foundation, consacrée à la défense des animaux, qui précise qu’elle souffrait d’une pneumonie.
Doris DAY, était un visage incontournable du Hollywood des années 50, devenue célèbre aux yeux du grand public à l’âge de 36 ans pour son rôle émouvant d’une mère dont l’enfant est enlevé par des espions venant du froid, dans le film « L’homme qui en savait trop » d’Alfred HITCHCOCK (aux côtés de James STEWART et de Daniel GÉLIN) où elle chante « Que sera, sera« , une chanson signée Jay LINVINGSTON et Ray EVANSQUI qui a obtenu l’Oscar de la « Meilleure chanson originale » en 1956; même si l’actrice n’a jamais décroché de statuette en son nom, malgré son immense popularité. Elle a été à l’affiche d’une quarantaine de films dans les années 50 et 60.
Née Doris KAPPELHOFF dans une famille allemande, le 3 avril 1922 à Cincinnatti, Doris DAY ne séduira pas la critique cinématographique et elle devra se contenter d’un Grammy Award pour sa carrière de chanteuse, avec quelque 650 titres à son actif enregistrés pour Columbia Records. « Elle est l’actrice la plus sous-estimée, la moins bien reconnue qui soit jamais passée par Hollywood » confie la critique de cinéma Molly HASKELL.
Sa carrière commence au début des années 40. Doris DAY chante pour le Big band de Les BROWN, avec qui elle interprète « Sentimental Journey« , futur hymne du retour des soldats à la maison après la victoire de 1945. Mais la jeune femme a déjà divorcé d’un premier mari, violent, mettant fin au premier de quatre mariages dont aucun ne durera. En 1948, elle tourne son premier film « Romance à Rio » de Michael CURTIZ. Doris DAY brille surtout dans le vaudeville, un genre qui culmine en 1959 avec « Confidences sur l’oreiller » de Michael GORDON, où elle tourne aux côtés de Cary GRANT et de Rock HUDSON. Ce film est le seul qui lui vaudra une sélection aux Oscars.
En 2004, le président George W. BUSH lui a remis la Médaille de la Liberté, la plus haute récompense civile américaine, pour avoir « ravi les cœurs des américains tout en enrichissant notre culture« .
Par Thierry Cadet