Enrico MACIAS : "La mort de ma femme Suzy m'a complètement déstabilisé"
Enrico MACIAS repart en promo ces temps-ci suite à la parution de son autobiographie "L'envers du ciel bleu", dans laquelle au-delà de l'artiste festif qu'il représente, l'homme nous fait part de ses parts d'ombre. "J'ai une image festive que je revendique, laï laï laï laï, la fête dans mes spectacles, et tout ça, mais la face cachée de cette image, c'est "L'envers du ciel bleu". C'est à dire, des grandes souffrances, des grandes douleurs, que j'ai jamais exprimé avant par pudeur. Parce que je n'aime pas me victimiser. Parce que j'estimais que quand on est sur scène et quand on enregistre des chansons, on doit donner de la joie et du bonheur aux gens pour les distraire. Si je commence à faire comme aux informations, à raconter des choses difficiles, ce n'est pas mon rôle …/… Pourquoi en parler maintenant ? Parce qu'il m'est arrivé des choses très très durs comme la mort de ma femme. La disparition de Suzy m'a complètement déstabilisé (ndlr : disparue des suites d'un cancer, en 2008) ../… Parce que je sens que c'est le moment de transmettre. La transmission c'est un défi, c'est un devoir. C'est une sorte de testament".
L'homme de paix, le chanteur engagé, est revenu pour nos confrères de BFM TV sur les sondages qui donnent la présidente du Front national gagnante au premier tour de la prochaine élection présidentielle. Par le passé, l'artiste de 76 ans a notamment affiché son soutien à François MITTERRAND en 1988, Nicolas SARKOZY en 2007 ou encore Anne HIDALGO en 2014. "Je n'ai pas envie de m'engager pour Marine LE PEN" ironise Enrico MACIAS. "J'ai fait le tour. Je ferai mon Alyah avec toute la communauté juive de France. La destinée de la France est belle quand même, je crois en la destinée de la France. Maintenant, par qui sera-t-elle gouvernée ? Je ne sais pas …/… Bien sûr que ça m'inquiète. Ça veut dire qu'un jour ou l'autre, Marine LE PEN aura le pouvoir, peut-être en 2022. C'est assez inquiétant. A ce moment-là, je ferai mon Alyah. Je ferai vraiment mon Alyah et j'entraînerai avec moi toute la communauté juive de France pour Israël. A moins qu'ils veulent rester avec elle…".
Et de revenir sur la situation des migrants, ou sur ses cassettes découvertes cet été dans les affaires de l'islamiste Ousamma BEN LADEN. "Quand j'ai appris ça, j'ai cru que c'était un canular. Et pourtant c'est vrai. D'abord je ne peux pas savoir qui achète mes disques, je ne suis pas responsable. Mais on s'est aperçu qu'avec mes cassettes, il y avait aussi des discours de GHANDI. Moi qui suis un homme de paix, je me bats pour la paix, peut-être qu'il se sert de nos arguments pour essayer de se convaincre qu'il a raison de faire toutes ces atrocités. Peut-être… …/… Quand j'ai quitté l'Algérie, quand on est venu en France d'une façon obligée, on n'a pas été reçu comme des français, on a été reçu un peu comme des étrangers, comme des migrants …/… Je comprends très bien que la France ne peut pas accueillir le monde entier sur sa terre, mais moi je les comprends ces migrants. Je voudrais qu'ils soient bien accueillis, qu'ils retrouvent une raison de vivre sur une terre. Je ne comprends pas qu'ils soient obligés de traverser la Méditerranée et de risquer leur vie, pour venir ici en Europe et en France".
Enrico MACIAS (qui est notamment au crédit du nouvel album de Patrick FIORI) se préparait à dévoiler son nouvel album "Les clefs" – un disque qui devrait contenir la signature de MIOSSEC, quand une chute l'a envoyé aux urgences en septembre dernier ; sans oublier que le chanteur (récemment vu sur Melody dans "Générations Melody") est attendu sur la scène de l'Olympia de Paris, les 16 et 17 janvier prochains. A suivre…
Thierry Cadet