Jacques HIGELIN est mort
Jacques HIGELIN était né le 18 octobre 1940 à Brou-sur-Chantereine, en Seine-et-Marne, de père alsacien et de mère belge. Il fréquenta une école à Chelles, et fit ses premiers pas dans la chanson, sur la scène de la salle Albert-Caillou, dans l’avenue du même nom. Sa vocation de musicien est marquée par son audition, à 14 ans, par le producteur Jacques CANETTI au Théâtre des Trois Baudets, où Jacques HIGELIN chante des morceaux de Charles TRENET et de Maurice CHEVALIER, puis par sa rencontre avec Sidney BECHET. A 16 ans, Jacques HIGELIN intègre le Cours Simon.
Dans les années 60, il rencontre Pierre BAROUH, le créateur du label Saravah (voir sur ce lien), c’est alors un nouveau tremplin artistique qui s’offre à lui. Remarqué par la critique, Jacques HIGELIN apparaît comme un des expérimentateurs de la chanson autour de Mai 68.
Au début des années 70, Jacques HIGELIN expérimente des micro-spectacles de type théâtre de rue. Puis, il se tourne résolument vers le rock avec l’album « BBH 75 » suivi de « Irradié« , auquel participe Louis BERTIGNAC, futur guitariste de TÉLÉPHONE. Avec l’album « Alertez les bébés ! » où alternent compositions rock et chansons, Jacques HIGELIN reçoit le prix de l’Académie Charles CROS. Jacques HIGELIN devient alors, dans les années qui suivent, un des chanteurs rock les plus populaires, notamment grâce à ses prestations scéniques.
En 1988, grâce à l’opus « Tombé du ciel« , c’est un succès populaire que rencontre Jacques HIGELIN avec le hit du même nom (suivi du follow-up « Poil dans la main« ). Son œuvre expérimentale, marquée par Boris VIAN, le jazz rive gauche d’abord, évolue ensuite vers une vision où alternent ballades graves et délires surréalistes vigoureux.
En 2016, Jacques HIGELIN enregistre son dernier album : « Higelin 75« . Deux chansons auront tout d’un testament : « L’emploi du temps« , habile et sensuel récit de sa vie et de son combat contre la grande faucheuse dans lequel il égrène ses jours et ses passions, et « J’fume » — « Je tire ma révérence/Une dernière taffe/De provoc« .
Par Thierry Cadet