Je chante - Charles Trenet : texte sombre et mélodie gaie
Aujourd’hui, revenons sur un classique de la chanson française. Un titre que fredonne petits et grands depuis cinq générations. Je chante de Charles Trenet fait partie de ce genre de chanson inscrite au panthéon de la variété française. Pourtant derrière une mélodie joyeuse et entrainante, se cache un texte d’une redoutable noirceur.
Ainsi voyons en quoi Je chante illustre à merveille le génie de Charles Trenet !
Je chante, je chante soir et matin
Je chante sur mon chemin
Je chante, je vais de ferme en château
Je chante pour du pain, je chante pour de l’eau
Une chanson sur le suicide ?
Évacuons les généralités immédiatement : oui le vagabond se suicide à la fin de la chanson. Oui la chanson est plus sombre une fois que les gendarmes l’embarquent et le mettent en cellule. Mais dans le fond, le plus important réside dans le message que Trenet souhaite faire passer.
Non, ficelle, tu m’as sauvé de la vie
Ficelle, sois donc bénie
Car, grâce à toi, j’ai rendu l’esprit
Je me suis pendu cette nuit, et depuis
En effet, l’histoire de ce vagabond reflète une inébranlable liberté. La seule chose importante pour ce dernier est de pouvoir chanter inlassablement. Rien ni la faim, ni l’autorité, ni la mort ne l’empêchera de chanter. Cette fameuse ficelle, source de tant d’articles depuis la sortie de la chanson en 1937, n’est qu’une fois de plus le moyen d’accéder à une liberté « éternelle ».
Comme à chaque fois, il est important de garder en mémoire que la lecture d’une chanson est personnelle et les grilles peuvent diverger d’un individu à l’autre. Quoi qu’il en soit, Charles Trenet réussi une fois de plus à nous évader par les mots tout en nous dupant par la mélodie.
En somme, un génie des mots, un poète chanté par des générations d’enfants en cours de musique !
Pour retrouver Charles Trenet dans des émissions jamais revues, rendez-vous sur notre plateforme de streaming my.melody.tv !