Julien Clerc, Dani, Michel Drucker... brillent dans le film "Guy" d'Alex Lutz
Gauthier, un jeune journaliste, apprend par sa mère qu’il serait le fils illégitime de Guy JAMET, un artiste de variété française ayant eu son heure de gloire entre les années 60 et 90. Celui-ci est justement en train de sortir un album de reprises et de faire une tournée. Gauthier décide de le suivre, caméra au poing, dans sa vie quotidienne et ses concerts de province, pour en faire un portrait documentaire. Si le film s’annonçait comme un évènement, il n’en sera rien. Les nouvelles sont mauvaises pour Alex LUTZ (la Catherine de « Catherine et Liliane« ), réalisateur du long-métrage « Guy« , dans lequel il tient le rôle principal aux côtés de Tom DINGLER et de Pascale ARBILLOT. Le film n’a réuni que 75 000 personnes en salles sur sa première semaine d’exploitation. Il fait ainsi à peine mieux que son premier essai « Le talent de mes amis« , et ses 61 000 billets écoulés en première semaine, il y a trois ans et demi.
Les critiques, pourtant unanimes, laissent « Guy » très loin derrière ses concurrents (« Neuilly sa mère, sa mère !« , « En eaux troubles » ou « BlacKkKlansman« ) — le film n’ayant cela dit bénéficié d’aucune promotion sur les différents talk-shows de la rentrée. Alex LUTZ est pourtant époustouflant dans ce rôle à César, celui d’un chanteur sur le déclin. Quatre à cinq heures étaient nécessaires, chaque matin, pour incarner le vieillard. « Les artistes qu’on a vu s’éloigner de l’oeilleton médiatique, cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas continué à tourner à travers la France. Bien sûr, il est évocateur de grands artistes populaires : il y a chez Guy JAMET du Herbert LÉONARD, du Guy MARCHAND, du Michel DELPECH, du Julien CLERC pour certains côtés, et même du Franck MICHAEL, qui a toujours son cortège de fans et « blinde » des salles. Je crois que chaque spectateur fera sa cuisine là-dedans, y retrouvera ces refrains qu’on entonnera peut-être lors d’un mariage. Derrière ce refrain, il y a une vie, un homme, un compositeur, une équipe, un arrangeur, un pianiste, et aussi un divorce, un cancer, etc. » confie Alex LUTZ sur ses Madeleines de Proust à nos confrères du site Allociné.
Michel SARDOU est le premier artiste auquel on pense en découvrant Guy JAMET, ce grand séducteur un peu réac. Autour de lui, Julien CLERC, DANI, Michel DRUCKER ou Alessandra SUBLET jouent leur propre rôle; Nicole CALFAN y fait son grand retour au cinéma. Dépêchez-vous, « Guy » est toujours en salles.
Par Thierry Cadet