Le nouvel album d'Alan STIVELL est disponible
Porté par le single "New' amzer", le vingt-quatrième et nouvel album du riomois Alan STIVELL "Amzer" sera disponible le 2 octobre prochain. C’est d’abord seul dans son studio, puis avec quelques compagnons de route, qu’Alan STIVELL a concocté ce bel hommage au temps, inspiré par le rythme des saisons et la poésie. La profonde sérénité qui s’en dégage est portée par des voix, des cordes, des flûtes et des percussions, au service d’une musique contemplative, entre avant-folk et approche électronique innovante. Passé immémorial et modernité se rejoignent alors dans ce temps qui passe, an amzer.
Alan STIVELL, c’est, d’abord, une originalité totale. Non content de faire renaître, à son plus jeune âge, un instrument oublié, il en dessine, peu après, ses formes électriques. Non content de faire fusionner la musique de ses racines avec le rock, il ne s’arrête pas à ce mariage à deux, et puise à toutes les influences possibles : un éclectisme poussé à l’extrême. Bien sûr qu’Alan STIVELL est LE chantre de la musique celtique, et même son concepteur. Mais ceci pourrait faire oublier qu’il poursuit la quête d’une musique globale. Rien d’immodeste dans cette recherche : seulement une attirance irrésistible et rare pour toutes les musiques, dans l’espace et le temps. Si on écoute ses vingt-quatre disques, difficile de ne pas y trouver les influences des principaux genres musicaux, les références de diverses époques, de l’Antiquité aux acquis de l’électronique et l’évocation de beaucoup de peuples. La culture la plus chère à son cœur reste cependant au centre de son oeuvre. D’ailleurs, une musique vraiment universelle pourrait-elle exclure la musique celtique ?
De même, sa voix navigue au gré des émotions et des envies, à travers différents styles, différents timbres, différents âges, libérée de la pesanteur – en particulier par des placements rythmiques très personnels. Les mots qu’il pose dessus, de lui ou d’autres auteurs, voyagent comme ses musiques, comme ses voix, d’un style et d’une langue à l’autre (jusqu’aux prononciations locales et à l’intérieur d’un même texte). Les plus artésiens pourraient s’y perdre. Lui-même poursuit tranquillement son chemin. Et son public semble ne pas perdre un fil, ou une corde de harpe, qui le lie à lui, depuis cinquante ans, pour certains, ou cinq jours, pour d’autres.
Par ailleurs, Alan STIVELL se produira le 7 novembre prochain à La Cigale de Paris, puis en tournée en France, avant de poser de nouveau ses valises dans notre Capitale, le 16 mars 2016 au Palais des Congrès.
Thierry Cadet