Les îles Marquises : le dernier voyage de Jacques Brel

Nous sommes en 1975. Un point blanc au large se rapproche lentement vers ce petit archipel perdu de l’océan Indien. À son bord, Jacques Brel, malade et désireux d’aventures. Pourtant, son projet de tour du monde sera écourté. Le chanteur tombe littéralement amoureux des îles Marquises.

Le voilier arrive dans la baie de Ta’aoa et le charme naturel de l’île touche profondément Jacques Brel. Ce dernier se voit louer une petite maison par le maire de la ville en attendant de construire sa propre demeure.

Et par manque de brise
Le temps s’immobilise
Aux Marquises

Un ultime album

Les îles Marquises l’inspirent. Loin de sa Belgique natale, et de l’effervescence parisienne, Jacques Brel trouve son véritable foyer aux Marquises. Il décide même d’y acquérir un avion bimoteur, qu’il baptise Jojo en hommage à Georges Pasquier, et le met au service de la communauté. L’auteur d’Amsterdam se transforme en postier, cherchant le courrier depuis Tahiti et assurant le transport des élèves.

Mais la musique ne l’abandonne pas complètement. Brel qui a quitté le music-hall depuis 10 ans, réalise un nouvel album. Pour ce faire, le chanteur s’inspire de la culture locale et de la richesse infinie de nature. En 1977, le chanteur rentre en France pour enregistrer les Marquises et réalise l’une de ses plus grosses ventes. Après l’enregistrement, il retourne dans son havre de paix au milieu du Pacifique.

Pourtant, l’artiste va de plus en plus mal. En juillet 1978, il doit rentrer en métropole et soigner sa récidive du cancer du poumon à l’hôpital Avicenne. Une embolie pulmonaire l’emporte cependant quelques mois plus tard, le 9 octobre.

Jacques Brel repose aux cimetière d’Atuona sur cette terre dont il est tombé amoureux quelques années plus tôt. Ce fut son ultime voyage…

Veux tu que je te dise
Gémir n’est pas de mise
Aux Marquises

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