Marlène JOBERT : "Yves MONTAND ne m'a jamais pardonnée"

Par Thierry Cadet
Le 12 novembre 2014
4 mins
Marlène JOBERT : "Yves MONTAND ne m'a jamais pardonnée"
Crédit photo : couverture du livre Marlène Jobert - Les baisers du soleil

La comédienne et chanteuse Marlène JOBERT, dévoile à 71 ans sa première autobiographie « Les baisers du soleil » aux Editions Plon. Un livre qui revient sur la carrière exceptionnelle de l’artiste, débutée à la scène en 1963 et à l’écran en 1966 ; l’actrice aura attiré les caméras de Claude LELOUCH, Maurice PIALAT, Jacques AUDIARD ou Claude CHABROL, donné la réplique à Jean-Paul BELMONDO, Lino VENTURA, Yves MONTAND. Sur ce dernier, elle touche au mythe, déclarant avoir refusé ses avances alors qu’elle n’avait que 22 ans, ce qu’il ne lui aurait jamais pardonné. Quelques années plus tard, en 1970, il aura tout fait pour intervenir auprès de Claude SAUTET afin qu’elle ne tourne pas dans le film « Max et les ferrailleurs« . Et il n’y a pas eu que cela… Ces épisodes, je ne les ai pas inventés ni exagérés. Je les relate tels que je les ai vécus. Yves MONTAND a été une grosse déception. Je suis sûr que je vais provoquer quelques froncements de sourcils pour tous ses fans, mais ce n’est pas du tout l’artiste que je mets en cause là, c’est l’homme qui m’a un peu déçu confie-t-elle à Laurent DELAHOUSSE sur le plateau du JT de France 2.

Marlène JOBERT, née à Alger, maman de la comédienne Eva GREEN et tante de la chanteuse Elsa LUNGHINI, mettra fin à sa carrière au cinéma en 1989 avec le long-métrage « Les cigognes n’en font qu’à leur tête » de Didier KAMINKA. En 2002, elle refuse le rôle d’Augustine dans le film « 8 femmes » de François OZON, qui sera joué par Isabelle HUPPERT. Cinq ans plus tard, elle reçoit le prix d’honneur lors de l’attribution des Césars. Depuis quelques années, la famille, les amis et mêmes des éditeurs essayaient de me convaincre de publier cette autobiographie. Mais je me cachais derrière le prétexte que je trouvais ça un peu nombriliste, pompeux, ça sentait l’enterrement, et je n’étais pas très pressée (sourire). Mais comme des vannes qui auraient été trop longtemps retenues, tout est arrivé comme ça, spontanément. Je ne suis pas quelqu’un qui se livre très facilement, surtout quand on ne m’invite pas à le faire, donc j’ai tout retenu. Et quand j’ai réalisé que mes filles ne savaient pas grand chose de mes 20 ans de carrière d’actrice, intenses, et absolument presque rien de mon enfance, je trouvais ça un peu dommage. Et quand je pense à tous les gens qui m’ont suivie avec une fidélité touchante pendant mes 20 années de carrière, et 20 années – même plus, d’auteur pour la jeunesse, je me dit que s’ils avaient envie d’en savoir un peu plus, ils le méritaient bien. Je n’ai absolument aucun regret, je trouve que ce qui m’est arrivée est déjà tellement exceptionnel.

En tant que chanteuse, Marlène JOBERT connaîtra également de jolis succès au début des années 80 ; « C’est un éternel besoin d’amour » signé chez RCA se classera même 12ème du Top 50 en décembre 1984. Suivi par « Je ne pense qu’à toi« , « Hei amore !« , « Tout pour se plaire » ou « L’amour m’est tombé dessus« . Aujourd’hui, Marlène JOBERT écrit des livres pour enfants, qu’elle aurait déjà écoulé à plus de 15 millions d’exemplaires.

Thierry Cadet