Michel Legrand est mort

Par Thierry Cadet
Le 26 janvier 2019
3 mins
Michel Legrand est mort
Crédit photo : Marlyse Press Photo

Le compositeur Michel LEGRAND vient de nous quitter, dans sa 87ème année. Le chef d’orchestre était revenu au sommet grâce à sa collaboration avec Natalie DESSAY, sur l’album « Entre elle et lui » il y a cinq ans, et sur « Between Yesterday And Tomorrow » l’an dernier. Sur des textes d’Alan et Marilyn BERGMAN cette suite de chansons contant la vie d’une femme, de la naissance à la mort en passant par l’amour et la maternité, et magnifiquement orchestrée par Michel LEGRAND, accompagné de 85 musiciens, consacre Natalie DESSAY au sommet de son art.

Né le 24 février 1932 à Paris, Michel LEGRAND a la musique dans ses gènes. Fils du compositeur Raymond LEGRAND et de Marcelle DER MIKAËLIAN, sœur du chef d’orchestre Jacques HELIAN, Michel LEGRAND ne pouvait que se diriger vers elle, et étudie le piano au Conservatoire de Paris de 1942 à 1949. Alors qu’il n’a que 19 ans, Michel LEGRAND écrit des arrangements pour l’orchestre de son père, qui devant son talent décide de l’orienter vers la variété, et accompagnera notamment Jacqueline FRANÇOIS, Henri SALVADOR, Catherine SAUVAGE et Zizi JEANMAIRE. Maurice CHEVALIER l’engage comme directeur musical. En 1954, le label américain Columbia lui propose de faire des relectures jazzy qui débouchera sur l’album « I Love Paris » qui s’écoulera à plusieurs millions d’exemplaires.

Puis, les années 60 donneront à Michel LEGRAND un nouvel élan à sa carrière, puisque le cinéma va faire appel à lui et travaillera notamment avec Agnès VARDA pour « Cléo de 5 à 7 » en 1962, Jean-Luc GODARD pour « Une femme est une femme » en 1961, « Vivre sa vie » en 1962 et « Bande à part » en 1964. Avec Jacques DEMY pour « Lola » en 1961, « Les parapluies de Cherbourg » en 1964, « Les demoiselles de Rochefort » en 1967 ou « Peau d’âne » en 1970, Michel LEGRAND invente la comédie musicale à la française, et sera nommé aux Oscars pour son travail sur « Les parapluies de Cherbourg« .

Par Thierry Cadet