RAPHAËL : un album de reprises de Gérard MANSET le 18 décembre
En 2005, bien qu'il ait déjà publié deux albums et décroché un succès en duo avec Jean-Louis AUBERT avec "Sur la route", RAPHAËL rencontre le grand public et la consécration grâce à son disque "Caravane", disque de diamant avec 1,8 million d'exemplaires vendus (meilleure vente de l'année 2005), qui lui vaudra trois Victoires de la Musique l'année suivante : "Meilleur artiste masculin", "Meilleur album" et "Meilleure chanson" pour "Caravane". Tous les extraits de cet album, "Caravane", "Ne partons pas fâchés", "Et dans 150 ans" ou "Schengen", sont largement diffusés en radios. "Je ne cours pas après les chiffres. Le succès de "Caravane" était un accident. Personne ne voulait diffuser cette chanson. Elle n'était pas formatée. Et puis, il s'est passé un truc magique. Il n'y a aucune règle, on ne sait pas ce qui marche, ce qui ne marche pas. J'attends des artistes qu'ils prennent des risques, qu'ils me surprennent. Faire toujours la même chose, ce serait ça le suicide commercial" confie-t-il à nos confrères du "Parisien". Dix ans après, RAPHAËL reviendra le 18 décembre prochain (et non plus le 27 novembre) avec un nouvel opus "Solitude des latitudes", un disque de reprises de son idole, Gérard MANSET. "J’adore ce mec, sa pensée, sa dissidence. On croit qu’il n’a pas d’humour et, en fait, c’est un vrai déconneur".
Il faut dire que sur son premier album, RAPHAËL avait comme manager Caroline MANSET, la fille de Gérard MANSET. Qu'il a collaboré avec lui, chanté en duo avec lui "Toutes choses", sur l'album "Un oiseau s'est posé" en 2014, et même repris en juillet dernier l'album "Matrice" de MANSET (sorti en 1989, et disque d'or l'année suivante), ainsi que d'autres titres de celui-ci dans une création unique sur la scène nationale de la coursive, à la demande des Francofolies de la Rochelle.
A 70 ans, Gérard MANSET, auteur-compositeur-interprète, peintre, photographe et écrivain français, a toujours bénéficié d'une aura de mystère qui s'est créée autour de lui, née de la rareté de ses apparitions médiatiques, de l'absence de concerts, et, surtout, du caractère hors mode, sans compromission, singulier et poétique de son œuvre. Ainsi en est-il de "La mort d'Orion" ou de "Caesar", courte œuvre symphonique en latin (extraits de "La guerre des Gaules") tirée à 100 exemplaires hors commerce sur un 45 tours monoface destiné aux radios. Ces productions sont révélatrices de la place à part de cet artiste sur la scène française.
Thierry Cadet