Stephan Eicher : "Homeless Songs" séduit près de 4 000 français
En début d’année sortait l’album « Hüh !« . Trente-et-un ans après « Combien de temps » (Top 14 en 1988), Stephan EICHER proposait ce mi-Best of mi nouveautés, avec la fanfare TRAKTORKESTAR. Douze musiciens, avec lesquels il revisite aussi son répertoire sur scène. Six mois après, c’est « Homeless Songs » qui débarque dans les bacs. A 58 ans, l’artiste suisse dévoile un nouvel album de compositions originales, le premier en six ans. « Ma barbe est poivre et sel. C’est presque celle du Père-Noël » confie-t-il à nos confrères du « Parisien ». « Je veux aussi que l’on voit mon âge et que l’on réalise que j’ai traversé un truc douloureux. J’ai été victime d’une sciatique l’année dernière, de gros problèmes de dos qui m’ont immobilisé. Ça a commencé en sortant dans un taxi, puis en prenant une valise. Il m’a fallu des injections, de la thérapie, du repos. Soudain, ton corps te dit : « Non, maintenant tu arrêtes ». Alors que je suis plutôt hyperactif depuis l’âge de 16 ans. Psychologiquement c’était très difficile. J’ai pris une claque« .
A cette période-là, Stephan EICHER est en conflit avec son label Barclay, filiale d’Universal. « Jusque-là, j’étais privilégié. J’avais des interlocuteurs qui se disaient : « Bon, Stephan est un peu fou mais on va le suivre ». Et là, soudain, ils ont décidé de réduire de 60% le budget d’enregistrement de mon futur album. Alors, j’ai fait 40% du disque prévu dans mon contrat : douze chansons et douze minutes au total« . Le bras de fer est lancé, le chanteur trouve refuge chez Polydor, autre label appartenant à Universal.
L’album « Homeless Songs« , sorti la semaine dernière, entre 3ème des meilleures ventes d’albums sur sa première semaine d’exploitation, juste derrière Jean-Philippe GUEGAN (« Puisque c’est écrit« , 12 500 ventes) et le duo VITTA et SLIMANE (« VersuS« , 9 900 ventes), bénéficiant de près de 4 000 passages en caisse. Une résurrection pour celui qui durant les années 90, écoulaient près d’un million d’exemplaires de son « Engelberg« , porté par les tubes « Déjeuner en paix » (Top 2 en 1991), « Pas d’ami (comme toi) » (Top 7 en 1991) et « Tu ne me dois rien » (Top 25 en 1992) — sans oublier « Des hauts, des bas » (Top 12 en 1993), issu de l’album suivant « Carcassonne« .
Par Damien Louvetys