Georges BRASSENS

22 octobre 1921 - 29 octobre 1981

  • Chanteur
Georges BRASSENS

Georges BRASSENS est né à Cette le 22 octobre 1921, dans un quartier populaire du port de la ville (le nom de cette dernière n’est orthographié Sète qu’en 1928 ; un changement d’orthographe qu’il évoquera dans la chanson « Jeanne Martin »). Dans la maison familiale Georges BRASSENS est entouré de sa mère Elvira, de son père Jean-Louis, de sa demi-sœur Simone, née du premier mariage de sa mère, et de ses grands-parents paternels, Jules et Marguerite. Sa mère, dont les parents sont originaires de Marsico Nuovo dans la région de Basilicate en Italie du Sud, est une catholique d’une grande dévotion. Veuve de guerre, Elvira épouse Jean-Louis BRASSENS en 1919, un entrepreneur de maçonnerie.

Tout le monde chante à la maison. Sur le phonographe, les disques de MIREILLE, Jean NOHAIN, Tino ROSSI ou Ray VENTURA et ses Collégiens. Georges BRASSENS grandit dans un environnement musical. Il est scolarisé à l’âge de 4 ans, dans l’institution catholique des sœurs de Saint-Vincent. Georges BRASSENS est loin d’être un élève studieux, et ses amis le décrivent comme plutôt rêveur en classe. Afin que son carnet de notes soit meilleur, sa mère lui refuse des cours de musique. Il ignorera donc tout du solfège, mais cela ne l’empêchera pas de griffonner des chansonnettes sur ses premiers poèmes.

A l’adolescence, Georges BRASSENS tombe dans la petite délinquance. En 1939, il est condamné par un emprisonnement avec sursis suite à de nombreux vols de bijoux. Georges BRASSENS persuade ensuite ses parents de le laisser partir tenter sa chance à Paris et quitter Sète, où sa réputation est ternie suite à ces sombres histoires.

Après avoir combattu face aux allemands durant une partie de la Seconde Guerre Mondiale, Georges BRASSENS, à Paris durant les années 40, crée un journal à tendance anarchiste « Le cri des gueux ». Après la sortie du premier numéro, faute de financement suffisant, le projet tourne court. Côté musique, Georges BRASSENS achète sa première guitare (qu’il se fera voler) et hérite du piano de sa tante Antoinette, morte en 1946. Cette année-là, Georges BRASSENS ressent ses premiers maux de reins accompagnés de crises de coliques néphrétiques. Georges BRASSENS écrit quelques chroniques au sein du journal anarchiste « Le libertaire », puis publie son premier roman « Lalie Kakamou » devenu « La Lune écoute aux portes », chez Gallimard en 1947.

En 1947, il rencontre également Joha HEIMAN. Originaire d’Estonie, elle est son aînée de neuf ans, affectueusement, il l’appelle PÜPPCHEN, petite poupée en allemand, mais ils l’orthographieront tous les deux Pupchen (c’est le nom gravé sur leur tombe). Désormais (après Jeanne donc), on ne connaîtra pas d’autres conquêtes féminines au fidèle Georges BRASSENS. Ils ne se marieront jamais ni ne cohabiteront. Il lui écrira « J’ai rendez-vous avec vous », « Je me suis fait tout petit », « Saturne », « La non-demande en mariage » ou « Rien à jeter ».

C’est à cette époque-là que Georges BRASSENS écrit ses chansons les plus célèbres comme « Le parapluie », « La chasse aux papillons », « J’ai rendez-vous avec vous », « Brave Margot », Le gorille », « La mauvaise réputation » (reprise avec succès par le groupe Génération ou Sinsemila durant les années 90) et « Il n’y a pas d’amour heureux ». La personnalité de Georges BRASSENS a déjà ses traits définitifs : la dégaine d’ours mal léché, la pipe et les moustaches, le verbe libre, imagé et frondeur et pourtant étroitement soumis au carcan d’une métrique et d’un classicisme scrupuleux, le goût des tournures anciennes, le culte des copains et le besoin de solitude, une culture littéraire et chansonnière pointue, un vieux fond libertaire, hors de toute doctrine établie, mais étayé par un individualisme aigu, un antimilitarisme viscéral, un anticléricalisme profond et un mépris total du confort, de l’argent et de la considération. Il ne changera plus.

Les années 50 verront les premiers pas de Georges BRASSENS sur scène en qualité de vedette, peu à l’aise d’ailleurs. L’Alhambra, les Trois Baudets, Bobino, l’Olympia. C’est également la décennie des premières télés, à la RTF. Georges BRASSENS se produira sur de nombreuses tournées à l’étranger : Suisse, Belgique, Italie, Afrique du Nord, Québec…

En avril 1962, Georges BRASSENS fête à Bobino ses 10 ans de carrière. Parallèlement, il souffre de plus en plus de ses crises de coliques néphrétiques. Georges BRASSENS subira une opération des reins. Après une longue convalescence, Georges BRASSENS est à nouveau sur les planches de Bobino en septembre.

Dix ans se sont écoulés depuis la parution de son premier album, neuf ont paru, quatre-vingts chansons ont été enregistrées. Pour marquer cet anniversaire, un coffret de six 33 tours « Dix ans de Brassens », est mis en vente. Georges BRASSENS se voit honoré pour cet ouvrage, par l’Académie Charles CROS, en recevant le Grand Prix international du disque 1963, des mains de l’écrivain Marcel AYMÉ. Deux ans plus tard, le film d’Yves ROBERT « Les copains », sort sur les écrans. Pour le générique, Georges BRASSENS a composé une chanson « Les copains d’abord ». Le succès qu’elle rencontre est tel qu’il rejaillit sur les ventes de ses albums et sur son triomphe à Bobino.

En 1969, à l’initiative du magazine « Rock & folk » et de RTL, Georges BRASSENS, Léo FERRÉ et Jacques BREL sont invités à débattre autour d’une table. Le cliché de cette rencontre deviendra culte.

Durant les années 70, Georges BRASSENS a 50 ans et 20 ans de carrière. Avec la chanson « Mourir pour des idées » il répond aux réactions mitigées envers son autre chanson « Les deux oncles ». En 1972, Georges BRASSENS participe à une soirée spéciale contre la peine de mort au Palais des Sports de Paris. À partir de 1973, il entame ses dernières tournées françaises.

D’inquiétantes douleurs abdominales de plus en plus vives l’amènent à se faire examiner. Un cancer de l’intestin se généralise. Georges BRASSENS est opéré à Montpellier, dans la clinique du docteur BOUSQUET en 1980.

L’année suivante, une nouvelle opération à l’hôpital américain de Paris lui accorde une rémission qui lui permet de passer l’été dans la propriété des BOUSQUET, à Saint-Gély-du-Fesc, au nord de Montpellier. Retour à Paris et séjour à Lézardrieux. Georges BRASSENS décèdera à Saint-Gély-du-Fesc, le 29 octobre 1981, une semaine après son 70ème anniversaire. Il sera inhumé à Sète, dans le caveau familial dont la pierre tombale porte une croix, au cimetière Le Py.

Georges BRASSENS ne se doutait pas qu’un jour il accéderait à la renommée internationale. On lui a consacré aujourd’hui plus de cinquante thèses, on le chante partout : au Japon, en Russie, en Amérique du Nord, en Italie, en Espagne. Au total, il est traduit dans une vingtaine de langues. Outre ses propres textes, Georges BRASSENS mettra également en musique des poèmes de François VILLON, Paul VERLAINE, Paul FORT ou encore Louis ARAGON. Georges BRASSENS enregistrera quatorze albums.

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