Nino FERRER
Nino Agostino Arturo Maria FERRARI, dit Nino FERRER, est né le 15 août 1934 à Gênes, en Italie, et est mort le 13 août 1998 à Montcuq dans le Lot en France.
Nino FERRER est ce que nous pourrions nommer un bourlingueur. Dès sa naissance, Nino FERRER voyage, grâce à son père ingénieur, et les premières années de sa vie, Nino FERRER les passera en Amérique du Sud. Son retour en Europe, se fera à l’âge de 13 ans, et fait ainsi sa scolarité à Paris, où il décide de s’orienter vers l’ethnologie, et l’archéologie. Mais à côté Nino FERRER aime à se détendre avec ses passions que sont la peinture, la gravure et la musique. Ses études le pousseront à reprendre la route et à sillonner le globe, pour des fouilles à travers le monde.
Finalement en 1959, c’est la musique qui jouera un grand rôle dans sa vie puisqu’il fut cette année-là contrebassiste sur deux 45 tours des DIXIES CATS et l’année d’après bassiste sur un disque des GOTTAMOU.
Par la suite nous retrouvons Nino FERRER au côté de la chanteuse américaine Nancy HOLLOWAY. Finalement c’est en 1963 que la chance arrive puisque Nino FERRER enregistre « Pour oublier qu’on s’est aimé », son premier disque. Un titre sur lequel on retrouve également le titre « C’est irréparable », qui sera repris dans de nombreux pays et notamment par Pedro ALMODOVAR pour son film « Talons aiguilles », sous le titre « Un año de amor », interprété par Luz CASAL mais sera également repris par DALIDA en 1965.
Si ce premier essai n’est guère concluant en France même si c’est un succès à l’export, en 1965, Nino FERRER signe son plus gros succès avec le titre « Mirza », qui marquera le début de la gloire du chanteur, et enchainera avec les titres « Les cornichons », « Oh ! hé ! hein ! bon ! ».
Si ce personnage de chanteur rigolo, lui apporte beaucoup de succès et de bonheur, ce décalage avec la réalité semble le destabiliser, et pousse Nino FERRER à quitter la France, pour l’Italie où il y restera entre 1967 et 1970. Si en France les titres « Le téléfon », « Mao et Moa », « Mon copain Bismarck », sortent et sont des succès, c’est à la télévision italienne que Nino FERRER gagne en notoriété.
Finalement, Nino FERRER revient en France et s’installe dans le Quercy où il se lance dans l’élevage de chevaux, mais sa rencontre avec le guitariste Irlandais, Micky FINN le poussera à revenir en musique et avec ce dernier et d’autres musiciens, Nino FERRER revient à Paris et forment Les LEGGS avec lequel il sort en 1971 l’album « Métronomie », soutenu notamment par titre « La Maison près de la fontaine », qui se vend à plus de 500 000 exemplaires.
En 1973 Nino FERRER s’installe à Paris et créé son propre studio d’enregistrement à Rueil-Malmaison, et c’est là qu’il adapte en 1975 un titre brésilien qui deviendra « Le Sud ». Ce titre reste à ce jour le plus gros succès de Nino FERRER, et fera de l’album suivant un flop, et éclipsera presque tous les projets suivant du chanteur. Ainsi « Blanat », « La Carmencita », « Ex-Libris », « Rock’n’roll cowboy », connaitront le succès grâce à la scène, car les années 80 sont loin d’être fructueuse pour Nino FERRER.
Le succès, Nino FERRER le retrouvera dans les années 90 grâce notamment à la sortie de plusieurs compilations, qui permettent à la jeune génération de découvrir les succès incontournables du chanteur, mais aussi des compositions totalement passées inaperçues.
Un album, nommé « La Vie chez les automobiles », composé de différents titres chantés et/ou écrits par des membres de sa famille sort en 1993.
En 1998, Nino FERRER prépare son ultime album, mais voilà le destin en décidera autrement. Ainsi en juin 1998, sa mère Mounette meurt « des suites d’une longue maladie » à l’âge de 86 ans. Deux mois après le décès de celle-ci, le 13 août 1998, Nino FERRER se tire une balle dans le coeur au milieu d’un champ de blé situé à quelques kilomètres de chez lui, alors qu’il avait commencé à enregistrer avec son bassiste Joël SEGURA et les musiciens de son groupe, mais aussi avec son fils Arthur, ce qu’il envisageait comme son dernier album, intitulé « Suite et fin ».
Nino FERRER aurait eu 64 ans deux jours plus tard.
Depuis son décès, les artistes ne cessent de le mettre à l’honneur. Ainsi en 2005 sort l’album « On dirait Nino », où des artistes comme Alain BASHUNG, MIOSSEC, -M-, ARNO, VENUS, reprennent les titres de Nino FERRER. En 2008, son bassiste et ami Joël SEGURA, rendra hommage à Nino FERRER avec le spectacle « Autour De Nino ».