Thierry LE LURON
Thierry LE LURON est né le 2 avril 1952 à Paris. Élève du lycée Emmanuel-Mounier à Châtenay-Malabry, Thierry LE LURON crée d’abord un groupe de musiciens avec des copains : LES RATS CREVÉS. Thierry LE LURON fera ses débuts dans plusieurs cabarets parisiens, dont l’Échelle de Jacob, en 1969. Le grand public le découvre en 1970 lors du « Jeu de la chance », une séquence de l’émission télévisée « Télé Dimanche » qu’il gagne six fois consécutives en chantant des airs plutôt classiques, avant de se consacrer à limitation.
En 1971, Thierry LE LURON sort son premier disque « Le Ministère patraque », qui rencontre un grand succès. Il donne son premier spectacle en tant que vedette à Bobino en février/mars 1972, puis assure la première partie du spectacle de Claude FRANÇOIS lors d’une tournée d’été. Durant un an, à partir de 1972, Thierry LE LURON anime « Le Luron du dimanche » sur TF1. Il crée la même année son nouveau spectacle au Théâtre des Variétés.
Durant les années 80, le succès de Thierry LE LURON est à son apogée. Le spectacle « Le Luron en liberté » au Théâtre du Gymnase Marie Bell rassemblera plus de 400 000 spectateurs entre 1984 et 1986. On le voit partout, notamment dans les ‘Numéro 1’ de Maritie et Gilbert CARPENTIER. Connu pour ses imitations de Valéry Giscard D’ESTAING lorsque celui-ci était Président de la République, Thierry LE LURON parodie en direct Gilbert BÉCAUD, lors de l’émission « Champs-Élysées » en 1984, en chantant et faisant chanter au public « L’Emmerdant, c’est la rose », la rose étant le symbole du Parti socialiste, au pouvoir depuis 1981. Il dédie cette chanson au Président François MITTERAND. Le succès médiatique est retentissant.
Thierry LE LURON continue sur sa lancée, lorsqu’en 1985, il épouse « pour le meilleur et pour le rire » un COLUCHE travesti en mariée, parodie du mariage d’Yves MOUROUSI qui doit avoir lieu trois jours plus tard, à Nîmes. Thierry LE LURON déclare alors : « la future madame MOUROUSI est sûre d’avoir les deux oreilles ». Une déclaration en guise de pique envers Yves MOUROUSI et un mariage soupçonné d’être de pure forme, ce dernier étant plutôt connu pour ses aventures masculines. Pas si glop quand on sait que Thierry LE LURON cache lui aussi son homosexualité, et sa relation avec le pianiste Daniel VARSANO. Une information rendue publique des années plus tard, en 2013 par la soeur de Thierry LE LURON, Martine Le LURON, au sein du livre « La vie est si courte (Retrouvailles avec Thierry) » aux Editions JC Lattès.
À la fin de l’année 1985, Thierry LE LURON est hospitalisé et tombe dans le coma pendant trois jours. Il est ensuite contraint d’annuler plusieurs représentations et apparaît affaibli.
Thierry LE LURON mourra à l’âge de 34 ans à la clinique du Belvédère à Boulogne-Billancourt, officiellement d’un cancer des cordes vocales, officieusement du sida. Un an et demi plus tard, en mars 1988, son compagnon Daniel VARSANO décède à son tour de cette maladie. Cette version sera confirmée en 2010 par celle qui fut son amie, Line RENAUD, puis par plusieurs de ses proches (Hervé HUBERT, Bernard MABILLE, Paul LEDERMAN).
Thierry LE LURON repose au cimetière de La Clarté à Perros-Guirec dans les Côtes-d’Armor. Une rue porte son nom à Levallois-Perret.