Alain Delon : son fils Ari évoque la drogue à l'occasion de la sortie du film "Nico, 1988"

Par Thierry Cadet
Le 17 avril 2018
4 mins
Alain Delon : son fils Ari évoque la drogue à l'occasion de la sortie du film "Nico, 1988"
Crédit photo : Marlyse Press Photo

En couple avec la comédienne allemande Romy SCHNEIDER, Alain DELON a un coup de cœur en 1962 pour la chanteuse NICO. De cette liaison éphémère naîtra un fils, Ari, qu’Alain DELON ne reconnaîtra jamais, mais que sa mère Edith adoptera comme petit-fils. Le petit garçon blond qui joue entre Lou REED et John CALE sur les photos du VELVET UNDERGROUND à la Factory, c’est lui. Ari PÄFFGEN est à présent âgé de 55 ans, et il se confie, à l’occasion de la sortie du film sur sa maman : « Nico, 1988 » (dont nous vous parlions déjà en janvier dernier). Peu tendre avec ce dernier, il ne se prive pas de critiquer sa « vision loufoque, sortie de l’imaginaire de gens qui n’ont pas côtoyé NICO« . Il s’insurge contre l’image de « looseuse » que le film donne de sa mère : « Jusqu’aux derniers instants de sa vie, elle était flamboyante. Elle n’était pas malsaine. Elle avait un humour fou, sec et acide, avec un grand sens de la dérision. C’était une rock’n’roll woman, qui s’emparait de la scène comme une lionne » confie-t-il à nos confrères du « Journal du dimanche ».

Le quinquagénaire ne cache pas qu’elle se droguait avec lui, qu’il partageait la même seringue. « Pour moi, c’était une très bonne mère. Elle m’a tout donné. Même la drogue, je l’ai vécue à fond avec elle sans que ce soit un problème » assure-t-il. « De mes 16 ans jusqu’à la fin, nous avons partagé la drogue, la même seringue. C’était une manière d’être ensemble« .

Christa PÄFFGEN, plus connue sous le nom de scène de NICO, a été la muse de WARHOL, la chanteuse du VELVET UNDERGROUND dans les années 60, et une femme à la beauté légendaire. Le film « Nico, 1988« , en salles le 18 avril prochain, retrace l’histoire de sa dernière tournée avec le groupe qui l’accompagna à travers l’Europe dans les années 80. Entre Paris, Prague, Nuremberg, Manchester, la campagne polonaise et le littoral romain, « Nico, 1988 » est un road movie dédié à ses dernières années. C’est l’histoire de la renaissance d’une artiste, d’une mère, de la femme derrière l’icône, qui nous quittera le 18 juillet 1988 à l’âge de 49 ans, des suites d’une hémorragie cérébrale, quelques heures après une chute de bicyclette sur l’île d’Ibiza.

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

« Nico, 1988 » est un projet parfaitement international initié par sa réalisatrice italienne Susanna NICCHIARELLI, regroupant la comédienne danoise Trine DYRHOLM dans le rôle de Nico, et le très beau et prometteur jeune comédien français, Sandor FUNTEK – déjà aperçu à la télévision dans le clip de BRIGITTE « Ma Benz » il y a huit ans, ou épris de Muriel ROBIN dans le téléfilm de Josée DAYAN « Mourir d’aimer« , et au cinéma dans « La vie d’Adèle« , ou plus récemment dans « Les derniers parisiens« .

« Nico, 1988 » a reçu en 2017 le Prix Orizzonti du « Meilleur film » au Festival de Venise, ainsi que le Grand Prix du Jury au Festival de Cinéma Européen des Arcs.

Trine DYRHOLM et Sandor FUNTEK

Par Thierry Cadet