"Café Laurette" : une comédie musicale sur DELPECH ?

Roland VINCENT, le vieux complice de DELPECH (compositeur de “Chez Laurette“, “Wight Is Wight“, “Pour un flirt” ou “Quand j’étais chanteur“) se confie actuellement au sein du magazine “Platine” sur ses nombreuses collaborations avec l’interprète de “Je passe à la télé“, mais aussi sur leur tumultueuse relation qui durera plus de cinquante ans. “La première fois que j’ai rencontré Michel DELPECH, c’était grâce à une amie qui habitait Cormeilles-en-Parisis et qui m’avait invité à manger un couscous chez elle. Elle m’a présenté son voisin “très gentil, il aimerait bien te connaître”, qui venait de faire un disque chez Vogue. On a commencé à travailler dès le lendemain ! J’avais à l’époque rencontré un auteur que j’appréciais vraiment et qui est mort récemment : Charles LEVEL (voir sur ce lien) …/… Après son premier album, “Inventaire 66“, j’étais au Maroc. En rentrant, j’ai trouvé que Michel avait changé. On peut dire qu’il avait pris sa première “grosse tête” (sourire). Il me rejetait un petit peu …/… Michel était embêté que je ne sois pas dans les “dopes”, il ne comprenait pas. A Londres, PELAY mettait les lignes… sur le piano, à chaque prise, il s’en mettait un coup et ça m’énervait. Après c’était le délire ! Il me disait : “Ma voix n’est pas bonne, ce n’est pas bon, mets le micro dans mon casque, car c’est dedans que j’ai une belle voix ! C’était grave !“. Passent également en revue, les fausses signatures sur les déclarations SACEM ou les mixes réalisés en pleine nuit en studio, dans le dos de Roland VINCENT. “Michel pouvait être diabolique…“.
Roland VINCENT revient par ailleurs sur l’entourage de l’artiste au moment de sa disparition, n’hésitant pas à remettre les pendules à l’heure. “BÉNABAR était autour de DELPECH les derniers mois. Je ne le connais pas, mais aux obsèques, il m’a regardé avec une méchanceté monstrueuse – enfin, c’est peut être que son regard est comme ça… à moins qu’il n’y ait des informations baroques qui circulent …/… Les derniers mois, j’ai vu Didier BARBELIVIEN, Mémé IBACH, Michel DRUCKER, Geneviève sa dernière épouse… Parmi ceux qui l’ont accompagné au cimetière, après l’église : STONE, Michel ORSO, Didier BARBELIVIEN, Michel DRUCKER, PAPADIAMANDIS, WISNIAK, PELAY, RIVAT…“.
Pour finir, c’est un projet vieux de dix ans qu’évoquent Roland VINCENT et sa compagne Cécile dans les colonnes de “Platine” : “Nous avons envie de faire un spectacle : “Café Laurette“. Et avant d’avoir un contrôle fiscal, on était souvent en Amérique car les américains étaient prêts à… Sony était prêt à faire un spectacle…“. A suivre…
Thierry Cadet