Flash-back : "Pour toi Arménie" (n°1 en 1989)

Par Thierry Cadet
Le 24 avril 2015
3 mins
Flash-back : "Pour toi Arménie" (n°1 en 1989)
Crédit photo : visuel du single de "Pour toi Arménie"

A l'occasion des célébrations du centenaire du génocide arménien ce vendredi 24 avril, Melody vous propose de redécouvrir le clip "Pour toi Arménie" (une chanson écrite par Charles AZNAVOUR et composée par Georges GARVARENTZ), entrée directement n°1 du Top 50 le 11 février 1989 (une première dans l'histoire du classement) pour s'y installer dix semaines consécutives. Un morceau que les artistes français avaient chanté pour ce pays suite à un tremblement de terre survenu le 7 décembre 1988, dans la région de Spitak, alors en Arménie soviétique ; séisme de 6,9 sur l'échelle de Richter qui fera près de 30 000 victimes.

Concernant le génocide arménien perpétré d'avril 1915 à juillet 1916, et au cours duquel les deux tiers des arméniens (300 à 500 000, et autant de turcs) qui vivent alors sur le territoire actuel de la Turquie périssent du fait de déportations, famines et massacres de grande ampleur, Charles AZNAVOUR (nationalisé arménien en 2008 de part ses origines) a estimé jeudi dernier à Erevan que la Turquie reconnaîtra un jour ou l'autre ces massacres quand elle en aura assez d'être montrée du doigt. "C'est une tache trop lourde, la tache du sang. Je ne vais pas dire reconnaissance …/… ça ne peut pas se faire du jour au lendemain. Les choses évoluent avec le peuple turc et c'est peut-être le plus important, même si le président turc Recep Tayyip ERDOĞAN a un peu la tête dure sur cette question. Je ne le connais pas encore, mais je voudrais le rencontrer aussi. Il ne faut pas croire que tous les turcs se préoccupent de cacher ce qui s'est passé, ça n'est pas vrai. Le peuple turc n'a rien à voir avec Ankara, la capitale politique de la Turquie. Aujourd'hui, je ne rêve que d'une chose, c'est d'aller visiter la Turquie et de rencontrer le peuple turc. Je n'ai pas d'émotion, j'ai une détermination. Le côté pleureur, je ne connais pas, il faut aller de l'avant".

Thierry Cadet