France GALL : on a retrouvé Babacar

Par Thierry Cadet
Le 7 février 2018
4 mins
France GALL : on a retrouvé Babacar
Crédit photo : capture d'écran

babacar

En 1987, sort l’album « Babacar » de France GALL. Aujourd’hui encore, ce disque reste le plus grand succès de la chanteuse. Il contient un bon nombre de tubes incontournables, entre autres « Ella, elle l’a« , « Evidemment« , « Papillon de nuit » ou « La chanson d’Azima« . Le titre « Babacar« , premier extrait de l’album (qui se classera 11ème du Top 50), a été écrit à la suite d’un séjour au Sénégal. France GALL fait la connaissance d’une jeune mère de famille dénommée Fatou et de son bébé, Babacar. Quittée par son compagnon, la jeune étudiante s’est retrouvée seule et sans ressources pour élever son enfant. Elle propose à France GALL de le prendre et de l’élever à sa place.

De retour en France, elle en parle à Michel BERGER et ils prennent la décision de ne pas faire cette adoption mais d’aider financièrement et matériellement la jeune mère et son fils. Touché par cette histoire et le désarroi de sa femme, Michel BERGER écrit la chanson « Babacar« . En janvier 1987, ils se rendent à nouveau à Dakar pour tourner le clip et revoient à cette occasion Fatou et son enfant. Après leur avoir trouvé un appartement, le couple finance les études de couturière de la jeune femme ainsi que l’avenir de son fils. Il les rencontrera une nouvelle fois en 1992, puis plus rien. France GALL perd Michel BERGER cette année-là, et perd par la suite la trace de Babacar et de sa mère (jusqu’en 2015, voir ci-dessous).

Trente-et-un ans après, M6 a retrouvé la trace de Babacar – malheureusement après la mort de France GALL, emportée par un cancer à l’âge de 70 ans (voir sur ce lien). Aujourd’hui âgé de 32 ans, cet agent de sécurité raconte que le décès de la star a provoqué en lui « un véri­table choc« . « Ce qui m’a fait mal, c’est que je n’ai pas pu assister à ses funérailles. J’aurais aimé être invité par sa famille. Mais c’est comme cela. Je pense toujours à elle et je continue de prier pour elle. Son nom est gravé dans ma mémoire » confie-t-il.
« En avril 2015, je l’ai rencontrée dans un restaurant sur l’île de Ngor, tout près de Dakar. On avait perdu contact, elle était difficile à joindre, je ne pouvais pas facilement accéder à elle. Cela a été très difficile de la retrouver. Et puis enfin, on a pu se voir. Ça a été beaucoup d’émotion, je dois dire. France s’est arrêtée à cinq mètres de moi, elle m’a fixé pendant un long moment et m’a dit : « J’ai vu ton père en te regardant ». Ce souvenir, je l’ai toujours en moi et ce sera pour la vie. Elle m’a dit ce jour-là que tous ses amis voulaient me connaître, qu’elle me rappellerait. Mais sa maladie est revenue. Je n’ai plus eu de nouvelles d’elle. J’aurais aimé construite une relation plus maternelle avec France. J’aurais tellement voulu mieux la connaitre, passer d’autres moments avec elle. Il y a certainement des gens qui se sont opposés entre moi et France. Mais je ne suis pas un homme en colère.
Aujourd’hui, Babacar n’a qu’un seul souhait : rencontrer Raphaël, le fils de France GALL. « Nous sommes un peu comme des frères » conclut-il. A suivre…
Par Thierry Cadet