Linda DE SUZA : "A 22 ans, je ne savais pas ce que c'était d'être juif"

Par Thierry Cadet
Le 22 juin 2016
3 mins
Linda DE SUZA : "A 22 ans, je ne savais pas ce que c'était d'être juif"
Crédit photo : capture d'écran

Linda DE SUZA est actuellement l'invitée de Frédéric ZEITOUN dans "Melody de ma vie" sur Melody. L'occasion pour la chanteuse de revenir sur les artistes qui lui ont donné envie de faire son métier, et de jalonner sa carrière d'anecdotes. Notamment lorsqu'en 1970, la jeune femme originaire de Beringel au Portugal, immigre à Paris et rencontre un certain Henri — alors qu'elle travaille en tant que femme de chambre, et qu'elle chante au marché aux puces (avant d'entamer grâce à la parolière Vline BUGY une carrière de chanteuse professionnelle). "C'est ici que j'ai appris la vie. Henri, le patron, me trouvait jolie femme, jolie gamine. J'avais 22 ans. Ils étaient tous tellement gentils …/… Je ne connaissais rien de la vie ; et il y a une chose très rigolote, un jour Henri me dit : "Mais tu sais Linda, je suis juif". Je ne savais même pas ce que c'était. J'ai dit : "C'est pas grave, t'es catholique quand même !" (rires)".  

A 68 ans, c'est non seulement un retour en librairies qu'a opéré Linda DE SUZA – avec sa biographie dans laquelle elle revient sur son parcours chaotique, son enfance malheureuse au Portugal, battue par son père et abandonnée par sa mère, puis son arrivée en France où elle fait le ménage et "vend son corps" à un homme, mais aussi en bacs avec une intégrale CD des chansons allant de 1979 à 1985, chez Warner. Par aileurs, l'interprète de "Tiroli Tirola" participera prochainement à la tournée "Age Tendre" à l'occasion de son 10ème anniversaire (voir sur ce lien). "Artistiquement, je reste toujours dans le registre de la variété. Mais bien sûr, faut pas aller dans le "Je t'aaaaime !". Et puis, qui c'est qui va me croire aujourd'hui : 'alors la vieille, elle aime qui (sourire) ???'. Le volcan il est fermé depuis longtemps !" poursuit-elle. "Le bas, il est au repos depuis… par contre le volcan de mon cœur, il est plus fort encore".

Thierry Cadet