Plastic Bertrand : les origines de « Ça plane pour moi  »

Par Quentin Boitel
Le 28 mai 2023
4 mins

S’il y a bien un titre emblématique du mouvement punk en France, c’est bien « Ça plane pour moi« . Impossible de dissocier ce succès de son interprète, Plastic Bertrand, qui, avec ses costumes flashy et ses pantalons en cuir, a été l’instigateur du mouvement punk dans la culture populaire francophone.

Les premiers groupes


Avant son tube, Plastic Bertrand, ou plutôt Roger Jouret de son vrai nom, faisait partie d’un des premiers groupes punk rock francophones, Hubble Bubble. Avec ses acolytes, Alain Bureau et Daniel Massart, Roger Jouret écrivait, composait, chantait et jouait de la batterie. C’est avec leur premier album sorti en 1977 que le groupe a attiré l’attention de la presse rock en France et en Belgique. Un journaliste belge du nom de Bert Bertrand et son ami producteur, Lou Deprijck, se sont alors donné pour défi de sortir le premier disque punk en français.

Un tube pour la vie

En 1977, Lou Deprijck confie à Yvan Lacomblez le soin d’écrire le texte de Ça plane pour moi. À cette époque, le style punk reste très underground. Pour autant, Lou Deprijck souhaite sortir le disque mais se rend vite compte qu’il n’a pas le style punk. Il repense alors au groupe Hubble Bubble dont le chanteur lui avait tapé dans l’œil. Il engage donc Roger Jouret en solo et change son nom. Le producteur trouve le nom « Plastic Bertrand ». Il s’agit d’une référence aux vêtements de plastique des punks, et à son ami Bert Bertrand qui lui a donné l’idée de cette chanson.

Le disque sort le 1er décembre 1977. Après un mois de passages à la télévision et à la radio, il connaît un succès phénoménal. N°1 en France, en Belgique, aux États-Unis et dans de nombreux pays, Ça plane pour moi reste aujourd’hui un standard punk rock repris par de nombreux artistes.

Du punk, du rock, de l’électro

Après le succès à la fois surprenant et retentissant de Ça plane pour moi, avec Plastic Bertrand, tout passe à la mode punk. En effet, dès l’année suivante, il reprend le grand succès de Dalida, Bambino, dans une version un peu plus « violente ».Au fil des années, l’artiste a adouci son style tout en conservant son côté rock, en ajoutant des synthétiseurs et des claviers plus mélodieux. Il participe notamment à la création du conte musical pour enfants Abbacadabra. C’est avec Vladimir Cosma qu’il enregistre le générique du film d’animation Astérix et la surprise de César en 1985. Il participe même à l’Eurovision en 1987 où il représente le Luxembourg avec la chanson Amour, amour. En somme, une carrière bien remplie qui passe à travers de nombreux projets et styles divers et variés.

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