Prince : "Originals", l'album de ses démos pour Sheila E, Bangles, Sinead O'Connor ou Martika

Par Thierry Cadet
Le 7 juin 2019
5 mins
Prince : "Originals", l'album de ses démos pour Sheila E, Bangles, Sinead O'Connor ou Martika
Crédit photo : visuels de l'album "Originals"

La carrière de PRINCE est l’une des plus denses dans l’univers de la pop, avec plus de trente recueils studio parus en moins de quarante ans. Le 21 avril 2016, le Kid de Minneapolis a laissé derrière lui une riche carrière étalée sur quatre décennies et une trace indélébile dans la musique. Son oeuvre d’abord, mais aussi sa volonté de mettre en lumière le talent des autres. « Originals« , disponible le 21 juin dans les bacs (mais en ligne ce jour sur la plateforme Tidal), n’est pas un Best of comme les autres, c’est une collection de quinze démos de titres que PRINCE a offert à d’autres artistes, popularisés notamment par Sheila E., BANGLES, Sinead O’CONNOR (voir sur ce lien) ou MARTIKA. En tant qu’auteur et producteur, ce génie visionnaire a participé à l’éclosion de Cyndi LAUPER, de Chaka KHAN ou plus récemment de Janelle MONÁE et a travaillé avec les plus grands, de MADONNA à Kate BUSH

L’album sera disponible en deux temps : en exclusivité sur la plateforme de streaming Tidal ce 7 juin (il aurait eu 61 ans aujourd’hui), pendant 2 semaines, puis en CD et sur toutes les autres plateformes de streaming à partir du 21 juin. Des édition en double-vinyles (sous différentes couleurs) ainsi qu’un combo Deluxe CD + Vinyle seront livrés à partir du 19 juillet (pré-commande possible sur le site officiel). Enfin, cerise sur le gâteau, un film sur sa vie et un documentaire Netflix seraient en préparation. A suivre…

C’est une plongée inédite dans les années 80 grâce à Warner Music, sur ce disque de quinze titres remasterisés cher au coeur des fans de PRINCE. « Parfois, les démos originales de Prince servaient de masters avec seulement quelques modifications instrumentales mineures et le remplacement de la piste vocale principale. D’autres artistes se basaient sur ces démos pour guider leurs propres enregistrements, avec la prise initiale réalisée par PRINCE comme modèle. Il en résultait une transformation complète d’un paysage musical et d’une culture mainstream dont PRINCE était à la fois le meneur et l’élément perturbateur » avance le communiqué de presse.

En effet, deux ans et demi après la mort de cet artiste précurseur, désireux de commémorer sa disparition, l’entourage du chanteur, épaulé par le géant de l’industrie musicale Troy CARTER confiait au magazine « Variety » : « L’année 2017 fut principalement dédiée à l’organisation de ce qui se trouvait dans le coffre dans lequel PRINCE conservait précieusement sa musique, afin de trier les morceaux, images, photos, notes personnelles, et autres lettres. PRINCE a quasiment tout gardé, donc il y a là des décennies de musique, de vidéos, d’objets… Mais c’est assez difficile de replacer chacun d’eux dans leur contexte historique : d’où viennent-ils ? Sont-ils nés d’une collaboration ? Où ont-ils été enregistrés ? En quelle année ? Quelle en est la version finale ? La récente sortie de « Nothing Compares 2 U » constituait la première pièce extraite de notre collaboration avec l’entourage de PRINCE. Nous sommes à présent en train de travailler sur la sortie d’un album« .

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

La star de la pop des 80’s, VANITY (issue du girlsband VANITY 6), est décédée il y a trois ans, à l’âge de 57 ans (voir sur ce lien). Elle souffrait depuis des années d’une insuffisance rénale due à une overdose de crack et de cocaïne survenue en 1994, et qui endommagera profondément ses reins pour le reste de sa vie. En 1982, c’est l’explosion pour le groupe VANITY 6 dont elle est la voix, avec le tube « Nasty Girl« , produit par… PRINCE. Mais VANITY rêve d’une carrière solo, l’interprète de « Kiss » la vire et la remplace par Patricia Apollonia KOTERO révélée par le film « Purple Rain« . VANITY se réfugie alors dans la drogue, et après avoir échappé de justesse à la mort, décide de devenir évangéliste. Elle n’est, depuis, plus jamais remontée sur scène.

Par Thierry Cadet