Quand les GIBSON BROTHERS cotoyaient Jean-Jacques GOLDMAN et le père d'un DAFT PUNK

Par Alexandre Demartin
Le 6 avril 2020
3 mins
Quand les GIBSON BROTHERS cotoyaient Jean-Jacques GOLDMAN et le père d'un DAFT PUNK
Crédit photo : agglomaubeuge

Tout le monde a un jour fredonné ce titre sans forcément savoir que cette production était 100% frenchie. « Cuba » des GIBSON BROTHERS c’est avant tout un tube disco latino indémodable de 1979 qui amènera le groupe aux sommets : 14 disques d’or, numéro 1 des charts dans 16 pays bref rien d’une carrière éphémère.

Pourtant, beaucoup ignorent que c’est l’un de nos chanteurs français majeurs qui leur a donné leur chance. Les trois frères, jusqu’ici inconnus, baignent dans la musique sacrée mais adorent les BEATLES et les ROLLING STONES. Fin 1969, ils découpent une petite annonce dans le magazine de Paul Beuscher. Un groupe cherche un chanteur : Ce sont les Phalansters, le groupe de Jean-Jacques GOLDMAN, dénommé d’après le nom des collectivités imaginées par Charles Fourier. Cette aventure durera deux ans avant qu’un autre personnage illustre ne reprenne les choses en main.

En compagnie de Jean KLUGER, Daniel VANGARDE (de son vrai nom BANGALTER, le même que Thomas qui fondera DAFT PUNK dans les années 90) flaire le bon coup avec ces jeunes prometteurs. Face au disco allemand enregistré à Munich avec Amanda Lear et BONEY M, ils ont l’idée de se lancer dans un disco beaucoup plus populaire et vont miser sur trois « produits » avec des musiciens venus des îles: Les GIBSON BROTHERS, la COMPAGNIE CREOLE et OTTAWAN.

Tiercé gagnant avec le succès qu’on leur connaît. Les premiers participant même à l’écriture des mélodies pour les deux autres groupes pré-cités, en sus de leur carrière personnelle.

En 1984, les GIBSON BROTHERS se séparent de ses producteurs mais continuent leur petit bonhomme de chemin, bien aidés par ce « Cuba » qui leur a ouvert les portes de clubs et boîtes de nuit du monde entier. Une manière de tirer un dernier coup de chapeau à Patrick qui, avec ses frères, aura enchanté les années 70-80 et porté haut les couleurs de notre cher pays tout autour du globe.

Alexandre Melody