COLUCHE

28 octobre 1944 - 19 juin 1986

  • Chanteur
  • Humouriste
  • Invité
COLUCHE

Michel Gérard Joseph COLUCCI, plus connu sous le pseudo de COLUCHE, est né le 28 octobre 1944 à Paris et est mort le 19 juin 1986 à Opio.

Elevé par sa mère et sa sœur suite au décès de son père, COLUCHE ne se passionne pas vraiment pour l’école où son seul but est de faire rire ses camarades et se moquer de son instituteur. Son parcours scolaire se stoppera alors au Certificat d’études primaires qu’il rate volontairement en juin 1958.

COLUCHE traine alors à Montrouge avec ses copains de la « bande Solo », du nom de la cité : « la Solidarité » avec son ami Alain CHEVESTRIER, il sera régulièrement confronté à la police pour de multiples larcins. Face à la détresse de sa mère sur son avenir, COLUCHE enchaine les petits boulots mais ne les garde jamais. Fan de musique, il s’achète une guitare dont il joue sans jamais avoir appris.

Finalement COLUCHE décide de quitter Montrouge pour Paris, et découvrir une nouvelle vie, s’intéressant sans suite au métier de comédien ou à l’univers des sports mécaniques.

En 1964, COLUCHE est incorporé dans le 60e régiment d’infanterie de Lons-le-Saunier où il fait de la prison pour insubordination.

A son retour COLUCHE devient fleuriste avec sa mère, mais décide rapidement de quitter ce métier.

À la fin des années 1960, COLUCHE se dirige vers la musique et se produit aux terrasses des cafés des quartiers de la Contrescarpe et de Saint-Michel en reprenant des titres de Boby LAPOINTE, Boris VIAN, Georges BRASSENS, Léo FERRÉ ou encore Yves MONTAND.

A cette époque COLUCHE s’associe à Xavier THIBAULT et Jacques DELAPORTE les futurs créateurs du GRAND ORCHESTRE DU SPLENDID, mais aussi le guitariste et flûtiste Jean-Claude d’AGOSTINI avec lesquels COLUCHE crée le groupe éphémère LES CRAIGNOS BOBOYS. Une aventure qui le conduira vers les cabarets, tout en étant plongeur pour gagner sa vie.

Ainsi COLUCHE se produit sur la scène du cabaret Chez Bernadette où il y fait la connaissance de Georges MOUSTAKI, lequel l’héberge et le soutient financièrement. COLUCHE continue d’enchainer les cabarets comme La Galerie 55, Le Port du Salut, La Vieille Grille avant d’arriver au cabaret La Méthode, comme barman et régisseur où il fait la connaissance de France PELLET et son frère, Alain PELLET, avec qui il fonde LES TOURNESOLS. Cette période marquera aussi sa rencontre avec son « modèle » Romain BOUTEILLE.

Avec Romain BOUTEILLE, c’est le début d’une nouvelle aventure, celle du Café de la Gare, où feront leur grand début des artistes comme Patrick DEWAERE, Henri GUYBET, MIOU-MIOU, Martin LAMOTTE, Gérard LANVIN, Renaud SECHAN, RUFUS, Diane KURYS, Coline SERREAU, ANEMONE, Gérard DEPARDIEU, Thierry LHERMITTE, Josiane BALASKO ou encore Gérard JUGNOT. Un lieu soutenu notamment par Georges MOUSTAKI, Raymond DEVOS, Jean FERRAT, Jacques BREL, Leni ESCUDERO, Pierre PERRET, Jean YANNE et l’équipe de la revue Hara-Kiri. C’est à cette époque que COLUCHE, commence à avoir des problèmes d’alcool.

En octobre 1971, Jacques MARTIN le recommande à Georges FOLGOAS, producteur de Midi magazine, pour faire équipe avec Danièle GILBERT, mais l’expérience tournera très court puisqu’au bout de cinq jours la collaboration prend fin.

Si dès les années 60 COLUCHE enchaine les petits rôles pour des séries télévisés, les années 70 marqueront son apparition dans des publicités, et accédera à son rêve le cinéma avec un petit rôle dans son premier long-métrage, Le Pistonné de Claude BERRI dont il devait camper le premier rôle dévolu finalement à Guy BEDOS.

En novembre 1971, COLUCHE fonde la troupe, LE VRAI CHIC PARISIEN mais à cause de son comportement et de ses addictions, il quitte sa troupe une nouvelle fois et se lance dans une carrière solo. Dès lors c’est avec son premier sketch, « C’est l’histoire d’un mec », que COLUCHE connaitra le succès.

Au printemps 1974, l’impresario et producteur Paul LEDERMAN lui offre ses services mais après un échec, COLUCHE décide de voler seul. Cette même année avec le spectacle « Mes adieux au music-hall », COLUCHE apparait pour la première fois avec sa salopette et son t-shirt Jaune.

Comme humoriste, COLUCHE apparaît pour la première fois à la télévision le 19 mai 1974, lorsque Guy LUX diffuse « L’histoire d’un mec », juste avant l’allocution du perdant de l’élection présidentielle, François MITTERRAND, en retard.

L’année suivante, alors que COLUCHE est en tournée, les radios diffusent le sketch de le « Schmilblick », et son personnage célèbre Papy Mougeot. En 1976, COLUCHE remonte la pièce « Ginette Lacaze » à l’Élysée Montmartre avec les comédiens du Splendid, auxquels il a offert des mobylettes pour leurs déplacements entre deux scènes parisiennes ou les tournages.

En 1977, COLUCHE décide de passer derrière la caméra pour « Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine ». Dès lors il enchaine les films et les succès comme « L’Aile ou la Cuisse » en 1976 avec Louis DE FUNES.

Alors qu’il cartonne avec son spectacle au Gymnase, COLUCHE devient animateur sur Europe 1 du 24 avril 1978 au 24 juin 1979, avec Robert WILLAR et Gérard LANVIN pour l’émission « On n’est pas là pour se faire engueuler », mais se fait renvoyer à cause de son ton provocateur.

COLUCHE se verra renvoyer de RMC au bout de 15 jours d’antenne en Janvier 1980 après avoir pris l’antenne par un : « Bonjour, nous sommes en direct du rocher aux putes ». Après son interdiction d’antenne et de télévision, COLUCHE participe au lancement de la station RFM avec le journaliste Patrick MEYER en juin 1981. La station dérange le pouvoir et sera brouillée durant 14 mois, ce qui poussera COLUCHE à se rendre au ministère de la Communication déguisé en Père Noel pour protester contre ce brouillage avec une pétition de 600 000 personnes.

Le 30 octobre 1980, COLUCHE organise une conférence de presse où il annonce son intention de se présenter à l’élection présidentielle de 1981, avec des slogans tels que « Avant moi, la France était coupée en deux. Maintenant elle sera pliée en quatre » ou encore « COLUCHE, le seul candidat qui n’a pas de raison de mentir ». Soutenu par des intellectuels tels que Pierre BOURDIEU, Félix GUATTARI et Gilles DELEUZE. COLUCHE est alors crédité de 16% d’intention de vote. Face à cette montée populiste, les équipes de François MITTERAND font pression pour que l’humoriste arrête sa démarche.

Finalement le 16 Mars 1981, COLUCHE annonce son retrait de l’élection présidentielle, un choix notamment dû à l’assassinat de son régisseur René GORLIN, et ce sera le début d’une période très sombre.

Après son divorce en décembre 1981, COLUCHE pose pour Hara-Kiri avec une carabine 22 Long Rifle qu’il offre ensuite à son meilleur ami, Patrick DEWAERE. Par la suite, COLUCHE part en Guadeloupe pour se retrouver, et invite alors Elsa l’épouse de Patrick DEWAERE à le rejoindre ce que cette dernière fera.

Le 16 juillet 1982, Patrick DEWAERE, se suicide en se tirant une balle dans la tête avec la carabine que COLUCHE lui a offerte. COLUCHE sombre de plus en plus dans la dépression, l’alcool et la drogue.

Cette période sombre lui permettra de trouver la consécration en tant qu’acteur avec le film « Tchao Pantin » en 1983 de Claude BERRI dans lequel il joue le rôle dramatique d’un pompiste meurtri par un passé personnel douloureux, confronté à l’alcool et à la drogue. COLUCHE obtient le César du meilleur acteur en 1984. Dès lors COLUCHE joue également dans le film « Banzaï » marquant sa troisième collaboration avec Claude ZIDI. En 1984, il tient le rôle principal de « La vengeance du serpent à plumes » de Gérard OURY et en 1985, dans « Le Fou de guerre ».

De retour à Paris, COLUCHE décide de s’engager publiquement et participe le 15 octobre 1984 avec Harlem DESIR, à la création de SOS Racisme. En mars 1985, COLUCHE s’engage également durant quatre mois, contre la famine en Éthiopie en interprétant avec d’autres artistes, la chanson « SOS Éthiopie ».

Le 25 septembre 1985, COLUCHE permet à la France de vivre son premier mariage homosexuel, avec puisqu’il décide d’épouser Thierry LE LURON, « pour le meilleur et pour le rire », parodiant le très coûteux et médiatique mariage d’Yves MOUROUSI.

A cette période COLUCHE s’engage sur le Paris Dakar, et bat le record du monde à moto de vitesse du kilomètre lancé sur piste, le 29 septembre 1985, atteignant 252,087 km/h sur le circuit de Nardò.

De retour dans une période plus faste, COLUCHE débarque sur Europe 1 avec l’émission « Y’en aura pour tout le monde » avec Maryse ainsi que « Coluche 1 faux » sur Canal+.

Le 26 septembre 1985, COLUCHE conçoit et lance le projet des Restos du Cœur sur Europe 1 en déclarant : « J’ai une petite idée comme ça, si des fois y a des marques qui m’entendent, je ferai un peu de pub tous les jours. Si y a des gens qui sont intéressés pour sponsoriser une cantine gratuite qu’on pourrait commencer par faire à Paris ». La première campagne se déroule du 14 décembre 1985 avec l’ouverture du premier resto, jusqu’au 21 mars 1986, jour de la fermeture annuelle.

Pour préparer son grand retour scénique, COLUCHE part sur la Côte D’Azur, pour y préparer son spectacle avec de multiples maquettes qui sera publié, à titre posthume. Un spectacle qui ne verra pas le jour, puisque COLUCHE meurt dans un accident de moto Le 19 juin 1986.

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