Serge REGGIANI

Sergio REGGIANI, dit Serge REGGIANI , est le 2 mai 1922 à Reggio d’Émilie en Italie, d’un père associé coiffeur, et d’une mère ouvrière et antifasciste.

Serge REGGIANI arrive en France à l’âge de huit ans avec sa famille, à Yvetot en Normandie. Il suit d’abord les traces de son père comme apprenti coiffeur, puis après la lecture d’une petite annonce, s’inscrit au Conservatoire des arts cinématographiques, à Paris, où la famille s’est installée depuis. En 1938, à l’âge de 16 ans, Serge REGGIANI reçoit le 1er prix de comédie, avant de s’inscrire en 1939 au Conservatoire national d’art dramatique.

Serge REGGIANI commence alors une carrière de comédien au théâtre en 1941 dans « Le Loup-Garou » de Vitrac. Il interprète ensuite « Britannicus » auprès de Jean MARAIS, puis joue dans « Les parents terribles » de Jean COCTEAU.

En 1943, Serge REGGIANI rencontre, sur le tournage du « Carrefour des enfants perdus » de Léo JOANNON, la comédienne Janine DARCEY qu’il épousera en 1945 (et dont il divorcera dix ans plus tard). Ils auront deux enfants, Stéphan et Carine, à qui Serge REGGIANI transmettra la fibre artistique. Après la guerre, Serge REGGIANI est un comédien reconnu. La chanson n’est pas encore entrée dans sa vie. Il est naturalisé français en 1948. Entre 1958 et 1963, Serge REGGIANI a avec sa nouvelle compagne, Annie NOEL, trois autres enfants : Célia, Simon et Maria.

À partir de 1963, Serge REGGIANI s’oriente enfin vers la chanson grâce à Jacques CANETTI, qu’il rencontre chez ses amis Simone SIGNORET et Yves MONTAND. Son premier disque composé de chansons de Boris VIAN, sort en 1965 et rencontre un franc succès. En 1966, BARBARA, séduite par son album de chansons de Boris VIAN, lui propose de faire la première partie de son tour de chant. Après avoir chanté Boris VIAN, Serge REGGIANI chantera Georges MOUSTAKI, que lui présentera BARBARA. « Ma liberté » sera un grand succès.

Serge REGGIANI travaillera ensuite avec Jacques DATIN, Pierre TISSERAND, Serge BOURGOIS, Albert VIDALIE, Jean-Loup DABADIE, Maxime LE FORESTIER ou Serge GAINSBOURG dans les années 70. Dans les 70’s, Claude LEMESLE lui écrira de nombreux textes : « Venise n’est pas en Italie », « Le souffleur », « Le barbier de Belleville »… L’un de ses plus grands succès « L’italien », interviendra en 1971 (Jean-Loup DABADIE/Jacques DATIN).

Puis, de jeunes paroliers, tels Philippe SIZAIRE, Jacques ROURE, Didier BARBELIVIEN ou Marilena ORLANDO écriront pour lui dans les années 80/90. Michel LEGRAND et Alain GORAGUER composeront pour lui. En 1981, Serge REGGIANI rencontre un grand succès sur la scène de l’Olympia.

Après Annie NOEL, Noëlle ADAM partagera sa vie. En 1980, à l’âge de 35 ans, son fils Stéphan met fin à ses jours dans la maison de Mougins où il se trouve avec sa femme et sa grand-mère. Serge REGGIANI utilisera sa voix pour jouer le ramoneur dans « Le Roi et l’oiseau ».

Au cours de la décennie 90, Serge REGGIANI reprend goût à la vie et se produit sur de nombreuses scènes : le Palais des Congrès, les Francofolies, l’Olympia. Il sort un album par an dont « 70 balais », puis un tous les deux ans. Il exerce ses dons comme peintre et expose ses œuvres pour la première fois, en 1991. Cette même année, Serge REGGIANI tient le premier rôle de « De force avec d’autres », le film de son fils Simon, devenu réalisateur. En 1995, il participe au concert des Enfoirés, et au disque « Les Enfoirés à l’Opéra-Comique ».

En 2002, l’année de ses 80 ans, de nombreuses personnalités lui rendent hommage au travers d’un album nommé « Autour de Serge REGGIANI« . Il reçoit l’année suivante une Victoire de la Musique d’honneur ainsi que la cravate de commandeur de l’Ordre du Mérite, remise par Jacques CHIRAC.

En juillet 2004, Serge REGGIANI meurt d’une crise cardiaque à l’âge de 82 ans. Serge REGGIANI repose au cimetière du Montparnasse, 9e division, auprès de ses parents et de son fils Stephan.