BARBARA

9 juin 1930 - 24 novembre 1997

  • Chanteur
BARBARA

BARBARA (ou Barbara Brodi à ses débuts) voit le jour le 9 juin 1930 à Paris, née Monique Andrée SERF. La jeune fille passe au sein de notre capitale les premières années de sa vie (déménageant sans cesse afin de fuir la chasse faite aux juifs sous l’occupation nazie durant le gouvernement de Vichy), entourée de son père Jacques, juif alsacien (incestueux envers elle), Esther, sa grand-mère russe, et Jean, son frère aîné. Régine, naîtra en 1938 et Claude en 1942, venant ainsi agrandir la famille.

BARBARA n’est pas attirée par les études, elle désire devenir pianiste et chanteuse. Elle s’inscrit aux cours de chant de Madame DUSSÉQUÉ, qui changera sa vie. Au bout de quelques leçons, cette dernière la présente à Maître PAULET, enseignant au Conservatoire de Paris qui la prend comme élève. En 1948, elle passe une audition au Théâtre Mogador, et sera immédiatement engagée comme choriste dans l’opérette « Violettes impériales ».

En 1950, BARBARA quitte Paris pour Bruxelles. C’est là que tout commence. Après avoir épousé Claude SLUYS en 1953, elle enregistrera deux chansons chez Decca au début de l’année 1955; Année durant laquelle elle se sépare de son époux. BARBARA retourne alors à Paris où elle chante dans de petits cabarets et réalise son premier passage télévisé en 1958 dans « Cabaret du soir ». La présentatrice lui assure « qu’elle deviendra certainement une grande vedette ».

Remarquée et engagée par Pathé Marconi, elle enregistre son premier 45 tours 4 titres avec deux de ses chansons, « J’ai troqué » et « J’ai tué l’amour ». Au printemps 1959 sortira son premier 33 tours, « Barbara à L’Écluse ».

Viendra ensuite son premier tube, « Nantes » (écrit suite à la disparition de son père au sein de cette ville). Puis les opus « BARBARA chante BRASSENS » et « BARBARA chante BREL » sortiront chez Odéon au début des années 60. Elle est couronnée du Prix de la « Meilleure interprète » par l’Académie Charles CROS.

Suivront « Dis, quand reviendras-tu ? », « Ma plus belle histoire d’amour c’est vous », « L’aigle noir » (qui traiterait d’inceste), ou « Göttingen » (écrite d’un trait après un séjour en Allemagne où elle ne voulait se rendre) – elle enregistrera finalement en langue allemande le 33 tours « BARBARA Singt BARBARA« , et retournera chanter à Göttingen. L’histoire est belle.

En février 1972, « Franz », le premier film réalisé par son ami Jacques BREL, sort sur les écrans. Ce dernier et BARBARA y tiennent les rôles principaux, sans grand succès. Deux ans plus tard, elle apparaît dans « L’oiseau rare », réalisé par Jean-Claude BRIALY, puis dans « Je suis né à Venise » du chorégraphe Maurice BÉJARD.

Après avoir traversée brillamment les années 70, son album « Seule » sera l’une des meilleures ventes de 1981. Son plus grand succès sur scène est celui qu’elle présentera la même année, à l’hippodrome de Pantin (actuel du Zénith de Paris). En 1985, elle coécrit la musique et le texte de la pièce « Lily Passion » avec Luc PLAMONDON, dans laquelle elle joue et chante avec Gérard DEPARDIEU. A cette période, BARBARA devient active dans la collecte de financement pour le traitement du sida. Elle rend visite aux malades dans les hôpitaux et dans les prisons. Lors de ses concerts, elle met des corbeilles de préservatifs à la disposition des personnes venues l’écouter. BARBARA enregistrera par ailleurs la chanson « Sid’amour à mort ». En 1988, elle est faite chevalier de la Légion d’honneur par le Président François MITTERAND.

Durant les années 90, BARBARA poursuit les concerts. Elle enregistre en live « Gauguin » (un hommage à Jacques BREL – son dernier clip sera tourné sur la chanson du même nom), « Lettres à un jeune poète » de Rainer Maria EILKE en 1991, pour les Éditions Claudine DUCATÉ, et son ultime album « BARBARA » en 1996 – un disque sur lequel Jean-Louis AUBERT signe le texte de « Vivant poème » et Guillaume DEPARDIEU le texte de « À force de ».

Malade, BARBARA consacre ensuite son temps à la rédaction de ses mémoires, interrompue par une infection respiratoire foudroyante, le 24 novembre 1997. Elle mourra à l’hôpital américain de Neuilly à l’âge de 67 ans. Sa poésie engagée, la beauté mélodique de ses compositions, et la profondeur de l’émotion que dégageait sa voix lui assurèrent un public qui la suivit pendant quarante ans. Aujourd’hui ses chansons sont devenues des classiques, restant largement diffusées, ou reprises.

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