Chantal Goya : "Ma petite Dorothée, on va te dire tout simplement 'je t'aime'"

Par Thierry Cadet
Le 20 mars 2019
6 mins
Chantal Goya : "Ma petite Dorothée, on va te dire tout simplement 'je t'aime'"
Crédit photo : capture d'écran

En 1993, après une traversée du désert d’une demi-douzaine d’années suite à sa participation à l’émission « Le jeu de la vérité » de Patrick SABATIER (une institutrice interrogeant la chanteuse pour enfants, qualifie son univers d' »abêtissant« . Piquée au vif, cette dernière réplique tout en se défendant maladroitement et en entamant le refrain de sa chanson « Un lapin« ), Chantal GOYA signe chez AB Disques, générant les singles « La poussière est une sorcière » (« « La poussière » est la première chanson écologique« ) et « Au pays des souris« .

AB Disques est un label musical créé par le groupe AB en 1991, pour éditer les disques de ses chanteurs maison (DOROTHÉE, Hélène ROLLÈS, ainsi que de nombreuses vedettes de sitcoms produites par AB Productions). « J’étais à l’Opéra avec Jean-Jacques, pour voir un très grand chanteur. DOROTHÉE était à côté de moi. Et elle dit : « Au fait, qu’est-ce que tu deviens ? ». Je lui dis : « Bah tu sais pour l’instant, j’ai pas tellement de projets ». « Et tes disques sont où maintenant ? Tu as une maison de disques ? ». Je lui dit : « Non, j’ai rien. Mais c’est pas grave la vie continue ». Et puis du coup elle me réponds : « Oh, bah si tu venais chez nous ! ». Et Jean-Jacques a dit oui. Jean-Luc AZOULAY était un grand ami depuis très très longtemps, donc on s’est dit : « Pourquoi pas, ça nous ferait plaisir » » confie-t-elle sur la chaîne YouTube Génération Club Do.

De là s’enchaînera la promotion sur les plateaux AB, du « Club Dorothée » à « Pas de pitié pour les croissants« , Chantal GOYA bénéficie alors d’un soutien médiatique important, sur la première chaîne française. « On s’aimait beaucoup avec DOROTHÉE, on jouait le jeu et on s’amusait beaucoup toutes les deux …/… J’étais peut-être plus faite pour la scène, mais DOROTHÉE était vraiment faite pour la télé« .

C’est aussi le grand retour en concert très médiatisé. Dans sa salle fétiche, le Palais des Congrès, à Paris, Chantal GOYA propose les meilleurs moments de ses spectacles précédents. « Ça redémarrait très fort, et je m’étais dit : « Pourquoi on ferait pas ça avec DOROTHÉE, toutes les deux ? ». Et puis non, ça ne s’est pas fait …/… Le Palais des Congrès c’est ma salle, parce que j’ai commencé là. Et j’y ai fait mes plus grands spectacles. En fin de compte j’ai pas beaucoup arrêté, parce que j’étais au Palais en 80 avec « Le soulier qui vole« , « La planète merveilleuse » en 82, « Le mystérieux voyage de Marie-Rose » en 84, 85 et 86, et 89 « Le château hanté« . Et le temps que Jean-Jacques écrive des choses, je me suis dit « Bah moi je vais faire un mélange de tout ce que j’aime, pour faire un spectacle (sourire)« .

Cette année, soit 39 ans après sa création parisienne au Palais des Congrès, le spectacle culte de Chantal GOYA et de Jean-Jacques DEBOUT « Le soulier qui vole » (qui avait généré le tube « C’est Guignol !« ), a fait son grand retour à Paris (voir sur ce lien), les 2 et 3 février derniers, toujours au Palais des Congrès, pour trois représentations il sera de nouveau joué, au même endroit, les 5 et 6 octobre prochains. « Le soulier qui vole » avait déjà été remonté sur scène durant les années 90. La deuxième version avait en effet été présentée au Palais des Congrès de Paris, du 10 au 30 décembre 1994. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Chantal GOYA a aussi réédité le live de son spectacle sorti pour la première fois en 1981, en double vinyle remasterisé mais aussi pour la première fois en double CD (voir sur ce lien). « Ma petite DOROTHÉE, je te fais plein de bisous. On a passé des moments merveilleux, on s’appelle de temps en temps, je ne veux pas te déranger parce que je sais que d’être tranquille, c’est très précieux; mais je pense souvent à toi, et on va te dire tout simplement ‘je t’aime’« .

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

La star de « Plus belle la vie« , Rebecca HAMPTON (elle incarne Céline FRÉMONT), a débuté sa carrière avec Chantal GOYA. Elle participait au spectacle « Le soulier qui vole« , en 1980 et en 1981, alors qu’elle n’avait que 7 ans. Chantal GOYA raconte dans les pages de « Closer » comment cette petite poupée, sélectionnée parmi 2 000 enfants, a commencé. « Dès que Rebecca est arrivée, l’équipe du casting et moi-même l’avons immédiatement repérée. C’était une jolie jeune fille blonde, très sage, avec des petites tâches de rousseur sur tout le visage. Je me suis dis qu’elle irait parfaitement bien dans les costumes imaginés pour ce nouveau show. Rebecca a été l’une des premières retenue« .

Par Thierry Cadet