Interview de Gérard Lenorman

Melody TV a eu l’opportunité d’interviewer l’auteur-compositeur-interprète français Gérard Lenorman. Pour cette interview exclusive, nous recevions notre invité à l’occasion de la sortie de son nouvel album « Le Goût du Bonheur« . Une parfaite opportunité pour nous de lui poser quelques questions sur sa carrière, son rapport à la musique et sa vision du bonheur.

D’où vient votre goût pour la musique ?

J’ai toujours aimé la musique. Je me souviens un jour, ma mère a acheté un poste de radio et ça a été un immense cadeau qu’elle m’a fait sans le vouloir. Cela m’a aidé à découvrir la musique qui était la seule chose qui m’intéressait vraiment, à cette époque-là.

Quel chanteur était votre modèle ? 

Mon idole, c’était Henri Salvador quand il a chanté « la chanson douce« . Il faisait des chansons marrantes. Il avait écrit la « blouse du dentiste« . Il avait tous les dons, tous les talents. Il savait tout faire et il a créé des musiques comme peu de Français ont fait. Aujourd’hui encore, il reste mon préféré dans la chanson française.

Quel était votre premier concert ? 

Mon rêve, c’était de voir Jacques Brel et je l’ai vu à l’Olympia et à Bobino. Pour moi, c’est le modèle unique. Je savais ce qu’il était, je savais ce qu’il ressentait. Je savais pourquoi il écrivait et ce qu’il écrivait. C’est l’auteur-compositeur-interprète que j’ai scanné, je n’ai jamais cherché à écouter et à devenir Jacques Brel puisqu’il l’avait fait avant moi. Il avait tout, il savait tout faire. Et puis ce don de livrer ses chansons, c’est unique. 
 
Mais pour moi, chanter, c’était faire comme ça. Et moi, je l’ai fait à ma façon, d’une autre façon, avec d’autres chansons. Mais je ne sais pas faire semblant. Je ne lâche pas une chanson tant qu’elle n’est pas parfaite pour moi. Je ne dis pas que mes chansons sont parfaites, mais en tout cas, je fais tout pour. 

Quel est le titre dont vous êtes le plus fier ? 

Je suis quelqu’un qui ne peut chanter que des chansons que je livre à cent pour cent. Il y a des chansons qui sont plus délicates que d’autres et qui vous mettent dans certains états et puis d’un jour à l’autre, on se lance, c’est une façon de se libérer. Et pour répondre à votre question, le titre de la chanson dont je suis le plus fier est « maman« .

Cet album vous a-t-il fait mûrir ? 

Finalement, j’ai appris beaucoup de choses. J’ai toujours vécu en roulant très vite pour tous. Parce que la voiture, vous savez, on voit tout, mais très vite. C’est un peu ça ma vie, elle défile et, parfois il y a des heurts. Donc je crois que je gagne en sérénité. Et maintenant, je ne suis pas vraiment calme, mais ça commence à venir. Je m’habitue à moi-même et ce que j’essaie de faire aujourd’hui, c’est d’être plus aimant.

Comment avez-vous rencontré Vianney ? 

C’était un coup de foudre sur un plateau de télévision. Serge Lama m’avait demandé de venir sur ce plateau parce que nous avions écrit ensemble une chanson qui s’appelle « Maman » et qu’on a une espèce de fraternité commune. Et donc ça a été un échange vraiment très fort, difficile, mais réussi. On se partage par des intermédiaires comme la musique. Il y a des gens qui sont très heureux d’être chanteur et qui ont été heureux dans leur vie. Donc quand on a la chance de donner un sens à réel à sa vie, c’est une chance. Et moi, le public m’a rendu tout ce que je n’avais pas eu. C’est merveilleux. Je fais le plus beau métier du monde.

Quelle est votre définition du bonheur ?

Le bonheur, c’est quand vous vous dites, c’est ça, c’est bon, j’en veux encore, on va le refaire. Enfin, c’est une évolution. On apprend le bonheur, on met du temps parfois, mais peu importe, c’est un mot magique. Le bonheur, c’est une fondation, ça a du sens. Il y a tellement de gens qui souffrent. Quand on a la chance de connaître le bonheur, le vrai bonheur, le mieux c’est de le partager. 

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