Pierre GRILLET : ""C'est la ouate" personne n'en voulait, ou alors à condition de virer la chanteuse, Caroline LOEB"

Par Thierry Cadet
Le 29 octobre 2015
3 mins
Pierre GRILLET : ""C'est la ouate" personne n'en voulait, ou alors à condition de virer la chanteuse, Caroline LOEB"
Crédit photo : Sydney Carron

Pierre GRILLET est parolier et scénariste ; il est l’auteur de centaines de chansons pour, entre autres, Alain BASHUNG, CHRISTOPHE, Michel DELPECH ou Vanessa PARADIS parmi les plus chics, mais aussi Johnny HALLYDAY, Sylvie VARTANNICOLETTA, Hervé VILARD, Florent PAGNY, Patricia KAAS, Marc LAVOINE, CALOGERO, les one-shot "C'est la ouate", "A caus' des garçons" ou "Bonne bonne humeur ce matin" durant les années 80, et plus récemment ALIZÉE, Emmanuel MOIRE, Élisa TOVATI ou Georges-Alain JONES. Un homme de l'ombre que la publication du livre "Madame rêve" est venu éclairer l'été dernier. Pierre GRILLET revient pour nos confrères de "Libération" sur la genèse de ses chansons devenues des tubes, et notamment "C'est la ouate" que Caroline LOEB (récemment au Festival DécOUVRIR de Concèze) portera aux sommets au carrefour des années 1986 et 1987. "J’avais rencontré Caroline dans la boutique Kenzo de la place des Victoires où elle était vendeuse. Cette chanson "C'est la ouate", personne n’en voulait, ou alors à condition de virer la chanteuse, Caroline LOEB. Pareil pour "Madame rêve" : dix ans à être refusé partout". Avant que BASHUNG ne la défende en 1991.

En Haute-Savoie, où il est né le 31 octobre 1951, Pierre GRILLET croise NICOLETTA – elle aussi savoyarde, dans une boîte de nuit, parce qu’il savait qu’elle y était. Il lui donne un texte, "L’amour violet". Il n'a que 25 ans, elle en fait un tube en 1976. "Dans ma carrière, personne n’est jamais venu me chercher, sauf une fois, un ambassadeur d’Annie CORDY et stupidement, par snobisme, je n’ai pas donné suite". A l'époque, il s'installe dans le quartier parisien des Halles, et vit la nuit, au club Le 7, puis au Palace et aux Bains, c’est là où les rencontres ont lieu. "Aux Halles, j’aurais aimé qu’on y installe le France. Ça aurait eu de l’allure, ce paquebot dans le ventre de Paris …/… Quand on sort beaucoup, on sait très bien qu’il faut douze soirées ratées pour une réussie" poursuit-il.

Thierry Cadet